Commission Archéologie du Livre de Mormon - Orientation des travaux 26 10 06

KOLOB ORDER

 

RAMAH PROJECT

 

Commission archéologie du Livre de Mormon

 

LA GRANDE PIERRE GRAVEE DU LIVRE D’ OMNI ET LES STELES GRAVEES DECOUVERTES EN AMERIQUE

 

Le Livre de Mormon comporte un passage situé dans le livre d’Omni, très intéressant, qui est une indication de nature archéologique, je cite :

 

Livre d’Omni, versets 20 à 21 :

 

 

20 Et il arriva, du temps de Mosiah, qu'une grande pierre portant des inscriptions gravées lui fut apportée; et il interpréta les inscriptions gravées par le don et le pouvoir de Dieu.

21 Et elles racontaient l'histoire d'un certain Coriantumr et de ceux de son peuple qui avaient été tués. Coriantumr fut découvert par le peuple de Zarahemla; et il demeura avec lui pendant neuf lunes.

 

Ces deux versets perdu dans le corps du texte sont très importants à nos yeux, pour l’étude scientifique du Livre de Mormon. Il est dit que cette pierre « couverte » d’inscriptions relate l’histoire de Coriantumr et de son peuple, lequel fut découvert par le peuple de Zarahemla, avec qui il habita pendant neuf lunes, c’est-à-dire neuf mois.

 

Nous ne chercherons pas à localiser la scène où se passe cet événement, en revanche, nous allons mettre en évidence qu’il existe en Amérique, des pierres portant des inscriptions et qui relatent la vie de d’hommes ou de groupes humains, comme un témoignage laissé sur la pierre.

 

Nous allons cité ici deux points de vue différents, celui du professeur Cyrus Herzl Gordon (1908-2001), qui fut le brillant directeur du Département des Etudes Méditerranéennes de l’Université Brandeis (USA), et dont l’intérêt portait sur la théorie du diffusionnisme culturel entre l’Ancien et le Nouveau Monde à l’époque précolombienne. Il avait établi de nombreuses recherches avec méthodes et rigueur, qui méritent encore de nos jours, d’être étudiées ave intérêt. Et ses recherches mirent en évidence de nombreux éléments archéologiques, qui posent toujours problème aux théories officielles en vigueur actuellement. Les recherches du Pr. Gordon permettent de mettre en lumière des éléments du Livre de Mormon, et notamment cette pierre couverte d’inscription du livre d’Omni. Dans l’autre point de vue, c’est le scepticisme qui prévaut, deux spécialistes italiens du monde punique, essaient de démontrer que la stèle de Parahyba est un faux. Le débat reste toujours ouvert, et la commission archéologie du Livre de Mormon du Ramah Project, décide de donner au grand public qui visitera ce site, des éléments de réflexion pour ou contre, la probabilité de ces artefacts qui viendraient d’orient en Amérique aux temps antiques.

 

Professeur Cyrus H. Gordon : La pierre de Metcalf et les Indiens Yuchis ( Ruines d’Underwood Mill - Georgie – USA) :

 

En 1966, Manfred Metcalf fit une découverte dans les ruines d’Underwood Mill (le moulin d’Underwood), sur une terre appartenant à Fort Benning, Georgie. Le moulin avait été construit au XIXe siècle, bien avant que sir Arthur Evans déterrât les premières inscriptions crétoises, à Knossos en 1900. Metcalf recherchait des plaques pour construire un barbecue. En nettoyant l’une d’elles qu’il avait dégagée des murs délabrés du moulin, il vit des inscriptions. Le bon sens lui inspira de transmettre la pierre au Dr. Joseph B. Mahan Jr. , directeur de la section Education et Recherche au musée des Arts et de l’Artisanat, à Colombus en Georgie.

 

 

Mahan, expert en ethnologie et archéologie des Indiens américains, s’était spécialisé dans l’étude des Yuchis, qui habitaient autrefois la région, mais qui furent forcés de partir en 1836 et furent réinstallés dans l’Oklahoma où ils célèbrent encore leur religion ancestrale. Il nota que l’une des fêtes agrestes yuchis avait dans ses grandes lignes et en détail trop de ressemblances avec la fête des tabernacles prescrite dans le Lévitique 23 pour que ce soit accidentel. Il se douta que les fêtes des Hébreux et des Yuchis étaient les reflets d’une tradition venant de l’est du bassin méditerranéen et date de l’âge du bronze.

 

Comme dans le Lévitique 23, les Yuchis célèbrent 1°) huit jours de festivités 2°) qui commencent le quinzième jour (ou à la pleine lune) du mois de la sainte moisson ; durant la festivité 3°) ils vivent dans des « tentes » 4°) dans le centre du culte, 5°) où ils entretiennent un feu sacré. Jusqu’à nos jours les juifs observent aussi les trois premières caractéristiques. Ils ont abandonné la quatrième, parce qu’après la destruction de leur temple à Jérusalem et leur dispersion à travers le monde, ils n’avaient pas de centre de culte où faire les pèlerinages. Les Juifs laissèrent aussi tomber le cinquième point, le feu, parce qu’il est associé aux sacrifices, qui ont tous été supprimés après la perte du deuxième temple en 70 de notre ère.

 

 

Comme les Yuchis, les juifs pratiquants commencent leurs festivités à la pleine lune et vivent dans des tentes. Celles-ci sont construites avec des ouvertures dans la toiture, recouvertes pendant la durée des fêtes de branchages, feuillages, fruits et légumes, et sont semblables aux tentes yuchis dont les ouvertures faites aux mêmes endroits sont, elles aussi, couvertes de feuillages et branchages durant les fêtes.

 

Fête des tentes  des indiens Yuchis

 

Juifs et Yuchis font également des processions en cercle lors de leurs festivals. Les juifs les font dans la synagogue ; les Yuchis, autour du feu dans le lieu de culte sacré. Dans les processions des Yuchis, deux hommes portent chacune une branche feuillue et accompagnent la communauté dans sa procession circulaire. A d’autres moments de la célébration un plus grand nombre d’hommes agitent des branchages. Les juifs ont des coutumes similaires ; à la fête des tabernacles ils agitent les lûlav – assemblage rituel de branches et de plantes attachées ensemble.

 

Symboles Yuchis 

 

Ni Mahan ni moi, nous ne croyons que les Yuchis soient « une des dix tribus perdues ». De plus il n’y a aucune preuve démontrant qu’ils soient issus d’une branche quelconque du peuple juif. C’est plutôt nous qui croyons que les Yuchis et les Hébreux partageaient certains traits de culture dont les racines proviennent également de l’est du bassin méditerranéen et remontent à l’âge du bronze. Mahan en déduisit que la pierre de Metcalf, trouvée sur l’ancien territoire yuchi, peut faire partie d’un système d’écriture venant du Proche-Orient et datant du II e millénaire avant J.-C. En mai 1968, Mahan me fit parvenir un moulage de la pierre en me demandant ce que j’en pensais.

 

L’écriture présente des affinités avec celle des Egéens de la deuxième moitié du II e millénaire avant J.-C. Les signes sont en rapport avec ceux du syllabisme égéen, représenté par l’écriture linéaire minoenne A et l’écriture linéaire mycénienne B. Deux des signes de la pierre de Metcalf peuvent être comparés à des symboles syllabiques des écritures linéaires A et B, ou, alternativement à des lettres de l’alphabet phénicien. Si cette dernière comparaison se révélait exacte on pourrait dire de cette pierre qu’elle représente le stade intermédiaire entre le syllabisme et l’écriture alphabétique.

Si la pierre de Metcalf était le seul exemple d’écriture du Nouveau Monde montrant des affinités méditerranéennes, il n’y aurait pas d’intérêt à poursuivre l’étude du problème. Mais d’autres inscriptions en Méso-Amérique tendent vers la même direction. Pierre Honoré a montré des ressemblances entre les écritures maya et crétoise. Bien que des similitudes graphiques puissent être accidentelles, certaines d’entre elles sont trop détaillées pour qu’on n’en tienne pas compte.

 

La preuve du rapport historique s’est élargie avec l’étude de Svein-Magnus Crodys d’Oslo, Norvège : certains glyphes aztèques  ne peuvent être séparés de signes similaires frappants se trouvant sur le disque de Phaïstos, en Crète, qui date de la moitié du II e millénaire avant J.-C. Par exemple, la tête avec le couvre-chef en plume n’est pas qu’une similitude de forme, mais elle reflète un trait culturel liant les Indiens Américains aux peuples de la mer (les Minoens et les Philistins) venant de la Méditerranée au II e millénaire avant J.-C. L’objet représentant une masse cloutée n’a pas été identifiée, mais il est si caractéristique et détaillé qu’on ne peut nier que le même objet soit représenté en Crète et à Mexico. On peut dire la même chose du « cercle pointillé »

 

 

 Disque de Phaïstos A

Disque de Phaïstos B

 

Voici maintenant un avis sceptique sur une autre affaire, celle de la stèle de Parahyba,  des chercheurs Maria Giula et Amadasi Guzzo qui s’intitule « les Phéniciens en Amérique » :

 

Toutes les civilisations qui présentent un degré de développement considérable en comparaison de celles qui l’environnent, posent le problème de leur origine. La réponse la plus simple à toujours été celle d’un apport extérieur. Les civilisations précolombiennes de l’Amérique centrale et méridionale, que des spécialistes ont cherché à rapprocher du Proche-Orient, ne pouvaient échapper au phénomène. Comme preuve de ces apports ont été invoqués des inscriptions présumées phéniciennes dont l’authenticité n’a jamais pu être démontrée.

 

La découverte la plus sensationnelle en ce domaine, et qui suscita d’âpres discussions, a été connue en 1874 (soit 44 ans après la première édition du Livre de Mormon – note de la Commission), quand J.Neto, alors directeur du Musée national de Rio de Janeiro, publia le relevé d’une inscription phénicienne qui aurait été découverte près de Parahyba, aujourd’hui Joao Pessoa, dans le nord du Brésil. Ledit relevé avait été envoyé en 1872 à l’Institut historique et géographique brésilien, avec une lettre d’accompagnement dont la signature ne fut jamais identifié. Elle fut taxée de faux par les plus grands sémitisants et, à la fin du XIXe siècle, complètement oubliée.

 

En 1968, l’inscription fut toutefois réexaminée par C.H. Gordon, un sémitisant réputé. Celui-ci publia une nouvelle copie du relevé et en réaffirma l’authenticité : à l’appui, étaient cités certains vocables et des constructions syntaxiques uniquement documentés, d’après le spécialiste américain, par des découvertes postérieures à 1874, en particulier celles d’Ugarit.

 

Le contenu de l’inscription était sensationnel du fait de sa découverte au Brésil ! De lecture plutôt facile, elle fut traduite et interprétée dès le XIXe siècle. Rappelons toutefois que les discordances, dues en partie à des différences entre la première et la seconde publication, se retrouvent dans les versions proposées par les spécialistes qui se sont occupés du texte. Nous en présentons une version sur la base de celle proposée par C.H. Gordon :

 

« Nous sommes les fils de Canaan [venant de] Sidon, la ville du roi. Le commerce nous a jetés sur cette côte lointaine, un pays de montagnes. Nous avons sacrifié un adolescent aux [dieux] très hauts et aux [déesses] très haute en l’an dix-neuvième d’Hiram, notre puissant roi. Nous nus sommes embarqués à Ezion-Gaber, sur la mer Rouge, et nous avons voyagé avec dix navires. Nous sommes restés ensemble en mer, pendant deux ans, autour du pays de Cham [l’Afrique] ; mais nous fûmes séparés par la tempête [littéralement : par la main de Baal], et nous ne fûmes plus avec nos compagnons. C’est ainsi que nous sommes arrivés, douze hommes et trois femmes, sur cette côte […] que moi, l’amiral, je contrôle. Puissent les [dieux] très hauts et les [déesses] très hautes nous être favorables ! »

 

C’est vraiment par un hasard extraordinaire qu’aurait été conservé ce texte rapportant l’arrivée de ce petit groupe de Phéniciens de quinze personnes qui serait à l’origine du développement de la civilisation méso-américaine. Mais ce n’est pas là la seule raison qui incite à douter de l’authenticité de l’inscription, dont l’original, il faut le souligner, n’a jamais été retrouvé. D’un point de vue purement théorique, en rencontrant des courants favorables, l’arrivée de l’embarcation, partie des côtes atlantiques de l’Afrique équatoriale jusqu’à celles du sud du Brésil (environ 3 500 kilomètres), n’est pas exclue par les géographes. De longues et périlleuses traversées, sur des bateaux traditionnels, ont du reste été tentées par nos contemporains pour démontrer des hypothèses qui ne suffisent pas pour autant à donner des certitudes. Mais dans le cas présent trop d’éléments de  l’inscription démentent l’authenticité.

 

Dans l’ensemble, en dépit de ce qui est affirmé par C.H. Gordon, chaque élément de l’inscription de Parahyba peut être expliqué par les connaissance que le XIXe siècle avait du monde phénicien. On constate tout d’abord que la structure générale de l’inscription, utilisant un schéma narratif à la première personne du pluriel, n’a jamais été relevée dans aucun des documents que nous possédons. Par contre, elle concorde avec des relations de voyages connues comme étant d’origine phénicienne : en particulier le fameux récit du périple africain accompli par le Carthaginois Hannon, aux environs de 425 av. J-C. Ce récit nous est parvenu en grec et est supposé remonter à une version phénicienne. Il aurait pu être utilisé comme base d’inspiration par le faussaire présumé.

 

L’épisode du voyage autour de l’Afrique – au cours duquel l’embarcation phénicienne se serait détachée du reste de l’expédition -, est également réputé : il s’agit de la circumnavigation qui, d’après Hérodote, fut décidée par le pharaon Néchao, au VI e siècle av. J.-C., et fut accomplie en trois ans par la flotte phénicienne. Le port de départ indiqué par l’inscription est celui d’Ezion-Gaber, d’où partaient les fameux voyages vers Ophir, au temps de Salomon. Le nom du roi est Hiram, contemporain de Salomon et de David dans la Bible, et que l’on trouve dans les sources classiques comme roi de Tyr au Ve siècle av. J.-C. Que de coïncidences dans un seul document, qui vient confirmer ce qui est rapporté, mais à des époques différentes, par la Bible et par les auteurs classiques ! Mais dans quel type d’écriture et de langue ?

 

La disposition générale des signes, comme le firent remarquer les sémitisants, est d’une régularité qui, normalement, ne se rencontre pas dans les inscriptions phéniciennes. En particulier, la verticalité du tracé ne correspond pas à ce que nous savons de l’écriture, le plus généralement oblique. D’autre part, la forme de chaque lettre est dans bien des cas chronologiquement incongrue et parfois en contradiction avec l’écriture phénicienne du Vie siècle av. J.-C., époque de la prétendue rédaction de notre texte. Mais tous les signes permettent de bons rapprochements avec les tables d’écritures rassemblées dans les publications du XIXe siècle, quand la chronologie des documents phéniciens et le développement de l’écriture n’étaient pas aussi bien connus que de nos jours.


La langue dans laquelle est composée le texte laisse perplexe. Les vocables se retrouvent tous en hébreu et, dans l’ensemble, le document est clairement compréhensible. Mais on se trouve en face d’un graphisme, d’usages lexicaux et de constructions syntaxiques en contradiction avec les caractéristiques de la langue phénicienne. De telles anomalies avaient déjà incité à considérer, dès le XIXe siècle, cette inscription comme fausse. Elles ne s’expliquent pas par le recours à un supposé dialecte mixte utilisé à Ezion-Gaber, mais simplement par l’ignorance du phénicien chez l’auteur de l’inscription !

 

Fin de citation de l’extrait des textes.

 

Brève analyse :

 

Il est certain que ces pierres recouvertes de lettres hébraïques et phéniciennes sont embarrassantes pour la science, qui préfère, bien souvent, les éliminer par des arguments quelquefois un peu rapide. Par exemple, nous savons que l’hébreu et le phénicien était des langues écrites identiques, c’est ce que l’on nomme également pour la région d’Israël le « paléo-hébreu » . Les différences dialectales entre le Royaume de Phénicie et le Royaume d’Israël dont la capitale fut Samarie était infime… voir inexistante, à tel point que le Professeur André Lemaire a pu dire qu’il s’agissait peut être de la même langue et du même peuple, qui ne se différenciait que par un culte différent.

 

L’affaire des pierres et des éléments artistiques découvert en Amérique, qui présentent des similitudes avec le monde punico-hébreu et avec l’univers Egéen, sont encore tabous. Martin Bernal dans son étude magistrale « Black Athena » publié au Presses Universitaire de France, a démontré également que bien des éléments tendent à prouver de véritables relations entre l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Amérique.

 

Ces recherches n’en sont qu’au balbutiement, et elles viendront apporter de nouveaux éléments tangibles sur ces choses. Une chose est certaine, le Livre de Mormon en citant cette pierre gravée du livre d’Omni, est loin d’être absurde. C’est une véritable possibilité, qui depuis la rédaction de ce livre, a été mise en lumière à plusieurs reprises, et par des gens qui ne connaissaient rien au Livre de Mormon  ou aux mouvements de Saints des Derniers Jours. Ce sont ces découvertes, faites en Amérique, que notre commission va étudier en détail.

 

 

 

 



26/10/2006
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