Origine de Noël

NOEL

par

Adama

 

 

NOËL.: du latin: Natale; fête commérant la naissance de Jésus. Cette fête semble d'origine romaine où elle est inscrite au calendrier ecclésiastique dès avant 336. Elle se répand rapidement, d'abord en Afrique (attestée vers 360) et dans l'Italie du Nord (attestée avant 380).

 

En Orient, elle est introduite vers 375 en Cappadoce et à Antioche, ainsi qu'à Constantinople par Grégoire de Naziance en 380. Cyrille d'Alexandrie la fait célébrer en Egypte sans doute après le Concile d'Ephèse (431) pour réagir contre Nestorius qui, estimait-il, séparait le Christ de manière inacceptable le divin et l'humain.

 

Jérusalem, suivie par la Géorgie, ne l'acceptera définitivement qu'au VIe siècle. Seule, depuis lors, l'Eglise d'Arménie restera fidèle à l'ancienne tradition orientale qui ne connaissait qu'une seule fête de la "Manifestation" de Dieu dans l'humanité du Christ ("théophanie" ou selon l'expression occidentale, "épiphanie") célébrée le 6 Janvier.

 

Dans ses origines, la fête de Noël apparaît comme une réaction contre la célébration syncrétiste du "Soleil invaincu" (Sol invictus) qui depuis les dernières décennies du IIIe siècle, constituait aux alentours du Solstice d'hiver un temps fort de la religion impériale.

 

A cet égard  elle entre dans le même symbolisme cosmique que la fête juive de Hannoukka, souvent appelé fête des Lumières. Au cours des temps, et selon la diversité des coutumes, bien des usages populaires viendront se greffer sur ce symbolisme, au risque de déformer gravement la signification de la fête chrétienne de Noël.

 

Très tôt en effet, dans le cadre des controverses christologiques, la liturgie et la prédication mettront l'accent sur le caractère de célébration du mystère de l'incarnation, de l'intime union dans l'unique personne de Jésus-Christ des deux natures divine et humaine (dogme défini au concile de Chalcédoine en 451). Mais, tandis que dans l'Occident latin -surtout depuis le XIIIe s.- l'accent est mis sur l'aspect humain et sur l'humilité des conditions de la naissance de Jésus, dans les chrétientés d'Orient -où cette fête n'a jamais supplanté celle de l'Epiphanie- l'iconographie comme la liturgie et la prédication mettent en relief le caractère doctrinal et dogmatique: "Aujourd'hui la Vierge a enfanté l'innascible" chante la liturgie byzantine, la perspective historique passant alors nettement au second plan.

 

Référence : Dictionnaire de la Bible et des religions du Livre; Judaïsme/Christianisme/Islam.

Editions: Brepols

Arbre de Noël au Capitole de l'Utah - Salt Lake City



16/09/2006
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