SYMBOLISME

LA LICORNE

 

C'est un animal mythique qui symbolise la pureté, tant qu'il y aura deux licornes à la surface du monde les forces des ténèbres n'auront point d'emprise en ce monde. La Licorne joue un rôle important dans la symbolique antique et médiévale. Sa présence est attesté en Perse où elle est l'animal du Bundahish. Le Talmud enseigne que la Licorne a survécu au Déluge à bord de l'Arche de Noé. Pour l'histoire rationnelle, c'est l'historien grec Ctésias qui a donné naissance au mythe de la Licorne. Néanmoins il a existé une véritable Licorne, sous la forme d'un cheval blanc qui possédait effectivement une corne unique rattachée au front de l'animal qui vivait dans les années 1960, cette bizarrerie de la nature à pu donner naissance à la Licorne dans les temps anciens. La légende indique que seule une vierge peut approcher une Licorne. C'est aussi l'un des emblèmes de Jésus-Christ. La Licorne associée à une figure féminine est symbole de chasteté. La Licorne est l'animal qui gardait avec les chérubins les entrées du Gan Eden. Pour les Chinois la Licorne peut vivre jusqu'à mille ans... En Alchimie, la licorne symbolise l'essence originelle Mercurius qui, unie au lion Sulphur, forme une unité d'un niveau supérieur. Elle participe ainsi de la réalisation en soi de l'unité divine, puisque toute l'opération alchimique consiste à extraire le mercure et le souffre de la materia prima, et que c'est de leur seule union qui peut donner naissance à de nombreux minéraux.

 

L'EQUERRE ET LE COMPAS

 

 

Le compas représente, le ciel,  l'esprit créateur et investigateur, et l'équerre symbolise la matière, la terre. De l'union des deux outils né l'harmonie de la création. Le compas ne peut s'ouvrir au-delà d'une certaine limite, on entre alors dans le domaine de l'inconnaissable, où l'esprit humain ne peut aller au dela du point tracé. Néanmoins avec la lettre G pour "God"  (Dieu) d'après l'acceptation traditionnelle, l'esprit peut aller à la rencontre de l'Esprit. Et recevoir une connaissance directe de la Divinité, c'est la gnose. Pour cela, il faut travailler le compas et l'équerre avec une dextérité symbolique, afin que le plan tracé soit spirituel et intellectuel. L'équerre et le compas sont les symboles de la Franc-Maçonnerie, mais ces outils symboliques sont aussi utilisés chez les rosicruciens et les Mormons, héritiers d'une forme de maçonnerie céletielle. Chez les Compagnons du Tour de France, c'est encore le principal symbole de cette corporation, associé à la règle.

 

Le compas est mesure de toute chose, l'équerre en assure la rectitude dans l'édifice. C'est l'esprit se mesurant à la raison, pour comprendre l'Univers. L'ouverture et l'inconnaissable sont là pour nous rappeler qu'il y aura toujours des mystères à percer, des voies à explorer, à la recherche de la Vérité.

 

HYPOCEPHALUS

 

Le symbolisme de ce papyrus, découvert à Thèbes à la fin du XIXe s. est riche et foisonant, il constitue une carte pour se diriger dans l'Au-delà, mais aussi une carte céleste qui indique l'étoile de Kolob symbolisé au centre par Khnum (une des formes d'Osiris)! Le créateur de la série de science fiction Stargate, se serait inspiré de la forme ce papyrus représentant l'oeil d'Horus pour crée sa "porte des étoiles". Mais symboliquement, c'est bien de cela dont il s'agit. Le Prophète Joseph Smith a traduit par inspiration ce document et a donné au monde l'un des livres mystiques et spirituels les plus beaux du monde moderne : le livre d'Abraham, consultable dans son intégralité en plusieurs langues sur ce site.

 

LA BARQUE ET LE ANKH

Le calme et la sérénité de la civilisation égyptienne transparait dans cette renconstitution en 3D. La barque signifie le passage, passage d'un monde à un autre. Dans l'Evangile, le passage d'une rive à l'autre de Jésus à bord d'une barque, signifie le passage de l'Israël d'origine au monde entier qui doit accueillir le message du Dieu Vivant et de son Christ, Jésus. Le Ankh ou clef de vie visible au centre de la voile, avec à gauche Anubis, et à droite Horus, est une préfiguration du Christianisme, et dans l'Egypte ancienne symbolise le respect sacré de toute vie, humaine, animale et végétale.

ANGE ET LUNE

L'ange est le messager céleste, en Hébreu Malakh et en Grec Angelos. La racine hébraïque nous renvoit à la notion de flamme, le messager est une flamme ardente de la Parole. L'ange apporte la Sagesse et ait gardien du seuil ou gardien personnel. Il dispense le bien, mais quelquefois peut être vengeur selon les textes sacrés. La révélation du Mormonisme a fait connaître l'Ange Moroni au monde entier.  La lune figure emblématique de la magie, de la nuit et de ses mystères, de la féminité, du peuple d'Israël qui comme la Lune croît ou décroît selon les époques comme l'enseigne le Talmud. La Lune est aussi dispensatrice de calme et d'inspiration romantique, c'est le principe féminin en Occident. Mais chez les Babyloniens et les Assyriens, elle était principe masculin. Les traditions sont quelquefois différentes mais se rejoignent dans l'ésotérisme, compréhension cachée des choses de cet Univers.

 

 

LE TABLIER

George Washington revêtu de son tablier de Franc-Maçon

 

Le tablier est l'un des instruments principal du franc-maçon, il ne fait pas parti des décors comme par exemple le cordon de maître qui est accessoire, le porter en Loge est indispensable, il caractérise l'état maçonnique.

 

Le Tablier possède de nombreuses correspondances analogiques, notamment l'élément Terre. Nous allons donner une classification ésotérique médiévale, époque où l'Initiation était reine, où la Lumière brillait dans les ténèbres parmi les corporations, mais aussi certains ordres de Chevalerie, comme les Chevaliers du Temple de Salomon, plus connu sous l'appellation de Templier.

 

Le Tablier est symbole de Prudence, notamment dans l'exercice des sens en général. Une ancienne expression lever le tablier signifiait qu'une jeune fille s'apprêtait à sacrifier sa vertu.

Dans le Compagnonnage opératif, il est le symbole du passage de l'Apprenti au grade de Compagnon, l'ouvrier payait alors le droit de tablier, ou droit de passage.

 

Le terme tablier désigne également le plancher d'un pont-levis ou d'un pont ordinaire, sa symbolique est alors liée au passage.  Est nommé tablier le côté du damier ou de l'échiquier sur lequel se déroule une partie, c'est un rappel du "Carré Long" de la Maçonnerie symbolique.

Les pions blancs des échecs ou des dames, symbolisent la lutte des "fils de la Lumière" contre les "fils des ténèbres", des forces angéliques contre les forces infernales.

 

Le Franc-Maçon est un "fils de la Lumière" antique tradition qui nous renvoie à la Communauté de Qumran, sur les bords de la mer morte, qui ont été les premiers à se désigner ainsi.

 

Tablier dérive du latin tabula: planche. Le sens aujourd'hui usuel de "vêtement de protection garantissant le devant du corps" apparaît au XVIe siècle, vers 1530. Le Tablier constitue pour le Franc-Maçon une armure morale.

 

Le Tabernacle du latin taber maculum (armoire sacrée) vient également de table, comme le Tablier. A ce titre, le tablier maçonnique exprime déjà ésotériquement un caractère sacré et mystérieux.

 

Il y a quelques siècles, lorsque les maçons opératifs détenaient certains secrets, un Tablier pentagrammatique servait de nappe d'autel, autrement dit de Table Opératoire.

 

Le Tablier de l'Apprenti possède 5 côtés, bavette relevée, afin de souligner les cinq sens, source de connaissance matérielle, et des erreurs qui en découlent.

 

 

Correspondances analogiques du Tablier:

 

Sens......................Le Toucher

Vice capital............L'Avarice

Couleur du prisme..L'Indigo

Forme ascétique.....Le Silence

Vertu Cardinale......La Prudence

Faculté Spirituelle...Le Don de Conseil

Charisme secondaire..Le Don d'Interprétation

Arts libéraux...........La Géométrie

Elément..................La Terre (Prima Materia).

Tempérament.........Mélancolique

Humeur..................La Mélancolie ou Bile Noire.

Qualités élémentaire.Combinaison du Froid et du Sec.

 

Le Silence:

 

Il s'agit du silence du coeur, consistant à faire taire ses passions et leurs jeux d'imagination, le silence est le premier élément constitutif d'une connaissance personnelle. Pour l'apprenti, le silence de la langue consiste évidemment à ne point réclamer présomptueusement la parole.

 

La Prudence:

 

La Prudence est un principe d'action morale qui perfectionne la raison pratique de l'Homme, afin que, dans chacune de ses actions, il dispose et ordonne toutes choses comme il convient, se commandant à lui-même ce qu'il convient de faire à chaque instant pour la réalisation parfaite de la tâche entreprise ou de l'objectif recherché.

 

 La prudence est une vertu de commandement: commandement à soi-même, ou prudence individuelle; commandement dans la famille ou prudence familiale; commandement dans la Société, maçonnique ou profane, dite autrefois "prudence royale".

 

Le Don d'Interprétation:

 

Respectueux de la règle de Silence qui lui est imposée par la Tradition maçonnique, l'Apprenti a le droit d'être secouru par une sorte de don particulier, inclus dans l'Initiation du premier degré, et lié au "choc" de la Lumière. Ce don, c'est ce que l'ancienne scolastique religieuse dénommait interprétatio sermonum ou don d'interprétation.

 

Il consiste dans la faculté de comprendre intuitivement, ou par voie imaginative, et quasi-instantanément, ce que les Frères de la Loge, et particulièrement les Officiers, expriment par le truchement des Rituels d'une part, ou par la lecture des instructions, de l'étude des signes et mots qui lui ont été enseignés d'autre part.

 

Le Don de Conseil:

 

Il s'agit d'une disposition supérieure et transcendante qui perfectionne la raison pratique de l'Homme, en vertu d'une initiation réelle. Cette disposition particulière la rend alors prompte et docile à envisager tout ce qui est nécessaire à son illumination finale, que tout Maçon véritable considérera comme le but unique de l'Art Royal.            3

 

L'apprenti doit se conformer à ces 5 principes:

 

a) Se taire,

b) Chercher la Vérité,

c) Vouloir la Justice,

d) Aimer ses frères,

e) Se soumettre à la Loi.

 

La démarche initiatique de l'Apprenti consiste à se connaître. L'Apprenti Maçon symbolise l'homme, il ne peut prétendre à la connaissance de Dieu qu'en abandonnant ses métaux, c'est-à-dire ses attaches extérieures, et en entreprenant la découverte de soi. Attitude qui implique la perfection, l'amélioration du monde à travers soi. Quête qui conduit à connaître le sens de la vie, en lui en donnant un.

 

L'Apprenti est le grade fondamental de la Maçonnerie, les Initiés avec un grand "I" sont des chercheurs de vérité, d'éternels apprentis sur la voie de la connaissance et de la perfection.

La perfection est semblable à un horizon lointain, plus on s'en approche, plus il s'éloigne, c'est la quête du Graal mystique.

 

L'Apprenti est semblable au chevalier des comtes du cycle arthurien, ou des vaillants du Roi David, ils partent explorer le monde intérieur et extérieur, pour en tirer enseignements sur soi et réponses aux énigmes de l'Univers. Au bout de cette odyssée initiatique est la Lumière, l'illumination qui métamorphose l'adepte en initié rayonnant. L'Apprenti par son silence, sa position méditative, doit arriver au monde de la Lumière spirituelle, doit pouvoir recevoir la réponse du sens de sa quête mystique. Il doit travailler sans relâche à polir la pierre brute de son âme, afin d'en faire une oeuvre d'art s'intégrant dans l'harmonie cosmique.

 

 

LA SALAMANDRE

 

 Salamandre figurant au Château de Fontainebleau - Emblème du Roi François 1er

 

La Salamandre est un être élémentaire qui vit dans le feu, elle en est devenue le symbole. C'est Dieu dit la tradition qui plaça la Salamandre dans le feu pour en être le gardien.  Cet animal qui ressemble à un crapaud avec une queue, passait pour avoir de nombreuses propriétés, dont l'incombustibilité. Lorsque l'on irrite la peau de cet animaln en suite une humeur visqueuse, d'apparence laiteuse, qui passait pour être un violent poison, le plus puissant du monde! En vérité, cette humeur à l'odeur forte à pour propriété de repousser les insectes et autres petits nuisibles. C'est à partir de cette humeur qu'est né toutes les légendes que l'on attribue à cet animal. De nos jours encore, dans les campagnes françaises, la Salamandre a mauvaise réputation, lorsqu'on en découvre une, tout est fait pour s'en débarrasser.


Mais la propriété principale de la Salamandre, d'après les mythes, est celle d'éteindre les feux, et l'ont a vu au moyen-âge de doctes personnes jeter au feu des Salamandres en prétendant que leur présence éteindrait les incendies.  Cette croyance remonte à l'Antiquité  : « La salamandre, dit Pline, est un animal si froid que rien qu'à toucher le feu il l'éteint comme le ferait de la glace. » Aristote enseigne à peu près la même chose, mais avec plus de réserve : « Cet animal, dit-il, à ce que l'on prétend, éteint le feu lorsqu'il y entre. » Les racines de ces croyances demeurent obscures.

 

Aspect réel de la Salamandre

 

L'un des fondateurs de Rome, Romulus serait né des amours entre une Salamandre et et de Sylvia.  Les Salamandres ont également la charge de garder des trésors enfouis en terre. On raconte également que l'animal est capable de tuer d'un seul regard, pour s'en protéger, il faut utiliser un miroir pour concentrer les rayons du Soleil vers la Salamandre et la rendre ainsi innofensive.

 

La Salamandre du blason de François 1er est devenu un véritable dragon, et sa queue se termine généralement par un lac d'amour, ce noeud qui représente chez les Maçons la Fraternité, l'Initié, mais aussi en symbolisme l'infini.  Les Alchimistes associent la salamandre au Mercure, le vif-argent.  Joseph Smith le fondateur et révélateur du Mormonisme, s'est intéressé de près aux fonctions supposées de la Salamandre, et en a étudié probablement le symbolisme.

 

 

 

 

LE SYMBOLISME DU PHENIX DANS LE CHRISTIANISME ANCIEN

 

 

 

Mosaïque du Ve siècle (Musée du Louvre)

- Cette oeuvre d'art est visible dans la gallerie des Mosaïques

au Musée du Louvre à Paris -

 

Le phénix dans sa forme ressemble à un héron, son origine semble égyptienne, mais il pourrait être encore plus ancien. Il est le symbole de la résurrection et de l'immortalité. L'étymologie du mot est d'origine grecque, elle renvoi à la couleur pourpre. (On obtenait cette couleur à partir d'un coquillage qui est le Murex). L'oiseau sacré égyptien porte le nom de Benhu, héron cendré qui fut la première créature à se poser sur la colline originelle issue du limon ; il incarnait le dieu du soleil. Adoré dans la ville d'Héliopolis, il apparaissait dans un cycle de 540 ans d'après Pline.  Cela correspond au cycle de la Grand Année en astronomie. On parle également d'un cycle de 1460 ans, que l'on appelle la période Sothiaque. Il se nourrissait de la rosée du matin.

 

Le Phénix  dans le christianisme ancien symbolise le renouvellement de l'Alliance, et il siège sur des palmiers divins. L'association d'arbres au Phénix est très ancienne, la tradition païenne parle pour sa part de cinnamones. Le Phénix deviendra l'oiseau du Paradis terrestre par excellence dans l'iconographie.

 

Voici ce que dit Monsieur Deproost, universitaire Belge, sur le rôle du Phénix dans le christianisme ancien je cite :

 Isolé jusque-là dans un paradis mythologique et inaccessible dont il était le seul habitant, le phénix devient désormais un oiseau des paradis bibliques. Présent dans le premier paradis, il en perpétue la mémoire, sinon la survie, par ses renaissances périodiques, jusqu'au millenium de l'Apocalypse. Oiseau d'origine, il est aussi oiseau de chaque jour, témoin de tous les cycles solaires, et oiseau de parousie qui assure le lien entre la cosmogonie primitive et le lieu eschatologique du rassemblement des élus autour du Christ ressuscité. Cette longévité exceptionnelle et sans cesse renouvelée donne au phénix d'avoir connu les grands événements qui ont ponctué l'histoire des hommes et du salut. Chez Lactance et Claudien, il sort indemne des deux cataclysmes primordiaux : le déluge de Deucalion et l'embrasement du monde causé par Phaéton. Dans un sermon copte sahidique sur la Vierge Marie, daté du VIe siècle, il est témoin du sacrifice d'Abel, dans le feu duquel il brûle pour la première fois, soit 500 ans après la création du monde ; il y apparaît également aux Hébreux lors de leur sortie d'Égypte, peut-être dans l'oasis d'Élim où, au début du IIe siècle avant Jésus-Christ, la tragédie grecque d'Ézéchiel sur l'Exode avait déjà attesté sa présence ; l'année de la naissance du Christ, il brûle, pour la dixième fois, sur le pinacle du Temple de Jérusalem, soit en l'an 5500 ab initio mundi, selon un comput attesté par ailleurs dans l'ancienne tradition chrétienne. Dans la logique de ce comput, la prochaine apparition du phénix devrait se situer en l'an 6000, c'est-à-dire à la fin du temps selon la division traditionnelle des six âges du monde. La longévité de l'oiseau récapitule ainsi, depuis l'origine, les trois périodes de l'histoire ante legem, sub lege, sub gratia, respectivement ponctuées par les figures d'Abel, de Moïse et de Jésus. « Tu as vu tout ce qui a été », chante Claudien ; « tu fus le témoin de tous les siècles révolus ». Et au milieu du VIIe siècle, Eugène de Tolède lui assigne l'éternité : « Unique, je suis le phénix, oiseau du temps sans mesure». Doté d'un tel privilège, le phénix perpétue, en quelque sorte, la mémoire du monde dans le temps chrétien, en prenant le relais des Égyptiens avec lesquels il a partie liée et que les mythes anciens avaient aussi préservés des déluges et incendies mythiques grâce à l'action bienfaisante du Nil et du soleil.

Fin de citation.

Le Phénix est un merveilleux symbole qui convient parfaitement à la description de la Résurrection du Christ.

Dans la tradition juive, le Phénix porte le nom de Milcham, l'explication de son immortalité  est située dans l'épisode biblique d'Eve goutant du fruit défendu. Eve tenta les animaux de la création de goûter également ce fruit, mais seul Milcham refusa, et pour le récompenser, l'Eternel lui offrit une ville dans laquelle il vécu des milliers d'année dans la paix. L'ange de la mort sur ordre du Seigneur, lui retira la mortalité…

Dans la mystique musulmane, il est « Simorgh » l'oiseau de la montagne de Qâf.

Dans toutes ces différentes traditions, on retrouve toujours le concept d'immortalité, de cycles et d'une montagne. Trois clefs symboliques de compréhension qu'il convient d'approfondir. L'association à la couleur rouge, et à la renaissance est l'un des axes de son symbolisme.

 

 

Le Lion, emblème du verbe divin

 

Des écrivains mystiques ont vu, tout naturellement, dans le rugissement du lion, l'image de la puissante parole du Christ, du Verbe-Docteur et de sa force sans pareille d'expansion : la formidable voix qui retentit sur les étendues immenses des déserts peut en effet servir d'image à celle qui, portant jusqu'aux extrémités infinis des espaces, s'en est allée, par-delà les nébuleuses, commander le mouvement, l'ordre et la vie. Osée n'avait-il pas prédit cette voix sans égale : « ils marcheront à la suite d'Yahweh ; Lui, rugira comme un lion, et quand ils entendront son rugissement, ses fils, tremblants, viendront de l'Occident. » Et Joël à son tour : « De Sion, Yahveh rugira ».

 

Plus tard, la liturgie latine se servira des mêmes termes en parlant du Sauveur : De Sion rugiet, et de Jerusalem dabit vocem suam. « Il rugira du milieu de Sion, et de Jérusalem, sa voix retentira.


Transmise de siècle en siècle, cette parole retentit encore quotidiennement sur le monde par l'enseignement de l'Eglise tombant du haut des chaires chrétiennes : C'est peut être pourquoi, dans nos régions occidentales tout au moins, les chaires à prêcher sont souvent portées par des lions ; à Chasseignes, près de Londun (Vienne) ; et dans cette ville même, à l'Eglise du Martray, ces chaires, datant du XVe siècle et du siècle suivant, faites en forme de coupes de pierre, reposent leur pied sur des lions assis.

 

L'irradiation qui émane des astres ou de quelque autre lumière produite par l'industrie humaine, a toujours été mis en rapport avec le Soleil et la Lumière. Nous avons vu son rôle dans les conceptions du culte de Mithra, le Sol Invictus. Chez les Grecs, la crinière du lion, dans les représentations du Soleil à face léonine, fut un emblème du rayonnement solaire. Sur des vases, des bijoux, des objets d'art de tous genres sortis des mains des artistes grecs, il apparaît souvent avec le cygne et d'autre emblèmes solaires, double attribut qu'explique parfois l'image voisine d'Apollon. Sur les portes d'enceinte de la ville de Mycènes, deux grands lions de pierre gardaient le pyrée, colonne au sommet de laquelle brûlait le feu sacré. Et chez les Egyptiens le lion du ciel était couvert d'une garniture d'étoiles comme d'un long manteau.

 

Héritiers de ces traditions séculaires qui rattachaient, qui apparentaient presque le Soleil et le Lion, les hermétistes du Moyen-Âge figurèrent parfois le lion par le signe astrologique du Soleil pourvu d'une queue de lion.

 

Par une simple transposition, dont ils étaient coutumiers, les symbolistes chrétiens rangèrent donc le lion solaire, avec l'aigle pyrophore et le bélier, avec le soleil lui-même, avec le feu, la lampe, le cierge, pour en faire aussi l'image allégorique de la parole bénie, source universelle de la lumière et de la vérité qui ne font qu'un. Et cette adaptation se fit de bonne heure, encore que la part du lion ne soit pas riche dans l'art chrétien des premiers siècles de l'Eglise.

 

(Le bestiaire du Christ. Ed Arche Milano).

 

 

 

 

 

ANKH OU CROIX DE VIE OU CLEF DE VIE

 

L’Ankh est le symbole de la vie en Egypte ancienne. Sa forme est celle d’un tau auquel on aurait rajouté une anse (en latin crux ansata). Ce sont les divinités qui tendent cette poignée à l’homme. Les dieux et les rois égyptiens, l’ont en main pour signifier qu’ils ont les clefs de la vie, et qu’ils sont immortels.C’est aussi un symbole d’immortalité, en effet, c’est la poursuite de la vie après la mort du corps. La plupart des miroirs de bronze poli égyptien, reprennent la forme de l’Ankh.

 

Chez les Coptes, chrétiens d’Egypte, le Ankh est le symbole de la vie éternelle que le Sauveur offrit à l’homme en sacrifiant sa propre vie.

 

Sa forme évoque aussi une clef, la « clef du Nil » ou « clef de Vie » qui ouvre les secrets de l’Univers, et défait les sortilèges. Ce symbole porte de nombreux autres noms, ont l’appelle aussi nœud magique, « le vivant ».



La clef de vie se retrouve étrangement, comme motif, dans la culture précolombienne des indiens Mochicas.

 

De nos jours se symbole est devenu l’emblème de nombreux groupes ésotériques, il a été repris par certains groupes Rose-Croix, par la Golden Dawn, par la Maçonnerie Egyptienne, etc

 

 

 

 

 

 

 



05/03/2006
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