Lueurs sur les soucoupes volantes - 1954 - Aimé Michel

Voici quelques extraits d'un livre légendaire dans le domaine de l'ufologie française, il s'agit de « lueurs sur les soucoupes volantes » d'Aimé Michel, un pionnier dans le domaine. Editions Mame de 1954.

 

Il est extrêmement intéressant de redécouvrir, pour les jeunes générations d'ufologues et pour les moins jeunes, ces ouvrages anciens, qui demeurent des mines de renseignements sur les affaires de l'époque. Cela permets également de noter les changements dans le phénomène à notre époque, et les éléments qui persistent.

 

En 1954, ont ne craignait pas d'employer le terme de « soucoupes volantes », qui n'avait pas été encore « galvaudé ». L'expression venait tout juste d'être crée suite à l'affaire de Kenneth Arnold. Je vous reproduit ici la table des matières de cet ouvrage, vous pourrez en juger la richesse, mais aussi l'actualité :

 

Lueurs sur les soucoupes volantes :

 

Table

 

Première partie : les enquêtes américaines

1. Les enquêtes américaines

2. Autres soucoupes

3. Soucoupes américaines, depuis Mantell jusqu'au rapport de la Commission Soucoupe.

4. L'enquête continue en Amérique

5. Observations postérieures à la Commission Soucoupe.

 

Deuxième partie : Soucoupes sur le vieux monde

1. Soucoupes sur le vieux monde

2. Soucoupes en Afrique équatoriales

3. Les soucoupes volantes dans le ciel de l'Europe

4. Dans le ciel de France

 

Troisième partie

1. Explications et hypothèses

2. La théorie du lieutenant Plantier

3. La clé de l'énigme

4. Réflexions sur la vie dans les autres mondes.

5. Les soucoupes et la théologie.

 

Nous allons vous proposer quelques extraits de ce livre, de nos jours épuisé depuis bien longtemps.

 

Un mystère Saharien :

 

Le bordj d'Ouallen est situé dans l'Adrar-En-Ahnet, en plein désert, à 270 kilomètres au sud d'Aoulef et à 170  kilomètres seulement du tropique du Cancer. C'est un petit fortin perdu et entouré de barbelés, construit près d'un puits sur l'emplacement d'une ancienne Kasba qui servait jadis de relais aux caravanes du Soudan. Une falaise rocheuse le sépare de la berge orientale du Tanezrouft.


En 1942, un petit détachement composé d'une dizaine de méharistes, deux radios et un météo y tenait garnison, lorsque, le 4 Avril, un groupe commandé par le capitaine Louis Le Prieur arriva du sud avec l'intention de s'y reposer trois semaines. « Nous étions là depuis quelques jours, raconte cet officier, quand un matin, le sous-officier météorologiste se présenta et attira mon attention sur la présence d'une espèce de « planète » apparaissant dans un ciel sans nuage à la verticale du Bordj. L'objet était visible à l'œil nu sous l'aspect d'un petit point blanc en aluminium et nous fûmes une quarantaine de témoins à pouvoir l'observer sans difficulté, car l'atmosphère était parfaitement claire.

 

« Observée avec plus de précision à l'aide de nos jumelles de campagne et dans une lunette du théodolite, la « planète » ressemblait à une petite lune, ou à une pièce de cinq francs. Elle avait de pâles reflets de métal blanc et paraissait suspendue à une altitude de cinq à six mille mètres.

 

« Apparemment, elle se tenait immobile, mais un examen prolongé au théodolite permit de constater qu'elle se déplaçait en tournoyant lentement : nous pûmes compter ainsi trois girations en huit heures.

 

« Le lendemain matin elle était encore là, toujours à la verticale, et nous commençâmes à nous y habituer, pensant qu'il s'agissait de quelque astre égaré ou d'un nouveau satellite capté par l'attraction terrestre, car à ce moment-là personne n'imaginait qu'il puisse exister des soucoupes volantes.

 

« A l'Aube du troisième jour, tout avait disparu… »

 

Commentaire d'Adama : Ce récit est très intéressant, d'un point de vue historique, il se situe en plein second conflit mondial, en Afrique du Nord. Ensuite, il décrit bien un engin en « tollé et boulon ». La forme en petite lune est celle d'un disque volant… Certains pourront penser à la lueur de nos connaissances actuelles, à une quelconque arme secrète allemande, le fameux V 7, sorte d'hélicoptère discoïdal à réaction, mais nous sommes en 1942, et le V7 si tant soit peu qu'il ait existé ne fut expérimenté qu'en 1944. Et le débat fait rage actuellement sur l'existence ou la non-existence de tels engins chez les Allemands. L'architecte Albert Speer, intime d'Hitler, nia de son vivant, l'existence de disques volants dans le camp allemand. Idée qu'il qualifia d'ailleurs de « saugrenue ». Nous sommes bien en face d'une observation d'un objet inconnu au dessus de ce petit fortin d'Ouallen.

 

Déjà à l'époque, les forces françaises libres avaient leur idée sur l'observation d'Ouallen, la voici :

 

Savants et soucoupes en 1942 :

 

Le capitaine Le Prieur fit alors envoyer un télégramme à l'O.N.M. d'Alger pour rendre compte de cette observation et en demander la signification. « L'observatoire d'Alger fut consulté, rapporte-t-il, car il nous fit répondre, quelque temps plus tard, que l'objet aperçu n'était autre que l'étoile Véga. « Cette explication nous parut aussi invraisemblable qu'imprévue, car une étoile ne demeure pas pendant deux jours consécutifs comme suspendue à la verticale d'un lieu, et assez rapprochée pour qu'on puisse observer ses mouvements avec une simple lunette ! Je me suis souvent interrogé depuis sur la nature et l'origine de l'étrange disque aux reflets métalliques, et sur ce qui avait pu l'amener à stationner dans le ciel de cette région semi-lunaire du Sahara où rien d'intéressant n'apparaît, hormis le bordj minuscule… Etait-ce la présence de l'émetteur à ondes courtes du poste, celle de la montagne de fer d'In Ziza, 25  kilomètres plus au sud, dont la masse pourrait être le siège d'une importante activité magnétique, ou bien le hasard et ses inconnues ?... »

 

Bangui Mars 1951 :

 

Une nuit de Mars 1951, vers 4 heures du matin trois officiers de l'aviation militaire se trouvaient sur le terrain de la base de Bangui, en A.E.F. La lune brillait dans un ciel très clair. Soudain, « à une distance impossible à apprécier, mais relativement bas, apparut vers le sud-ouest un objet lumineux (double de Vénus en son plein environ) qui se rapprocha rapidement. Vitesse énorme, silence total : nous crûment tout d'abord qu'il s'agissait d'une étoile filante.

« Arrivé par le travers de Bangui exactement à l'ouest de la base, l'objet ralenti fortement, fit un crochet de 90 degrés environ, puis accéléra très nettement et s'éloigna, pour disparaître dans le lointain trois à quatre minutes après le virage. Toute la trajectoire s'effectua apparemment à la même altitude, en cinq minutes environ.

 

« Il fut impossible de distinguer les contours de l'objet, qui paraissait très gros et d'une faible luminosité. » Ici encore, aucun détail ne se prête au calcul, et l'on peut retenir du témoignage de ces trois officiers d'aviation militaire que des éléments descriptifs : objet lumineux, longue trajectoire dans le ciel, virage à angle droit, décélération, accélération, vitesse énorme, silence total. L'intérêt de cette observation, comme les observations précédentes, réside dans la haute qualification des témoins. Dans son étude publiée par la revue de l'armée de l'Air, le capitaine Clérouin classe l'apparition de Bangui parmi les faits inexpliqués. Et l'on ne voit pas en effet à quel phénomène naturel rattacher cette étoile filante capable d'accélérer et de modifier sa direction tout en gardant une altitude constante.

 

 

L’affaire Kenneth Arnold rapportée par Aimé Michel :

 

 

Kenneth Arnold devant un dessin d'un des disques volants, qui en fait pour le dernier des 9 objets ressembaient à une sorte d'aile volante...

 

« C’est je crois, l’homme d’affaire Kenneth Arnold qui a inventé l’expression « soucoupe volante ». Le 24 juin 1947, Kenneth Arnold volait tout seul à bord de son avion personnel au-dessus de l’Etat de Washington, à l’extrême nord-ouest des Etats-Unis, exactement entre les deux localités de Chehalis et de Yakima.

 

Le soleil brillait, et à une trentaine de kilomètres de l’avion les neiges du mont Rainier resplendissaient sous le ciel bleu. Kenneth Arnold regardait machinalement devant lui, quand soudain un éclat de lumière lui fit détourner la tête.

 

Se détachant sur la blancheur de la neige, il aperçut neuf disques brillants fonçant à une allure folle, vitesse qu’il évalua mentalement, en rapprochant leur vitesse angulaire et leur éloignement approximatif donné par la montagne, à plus de deux mille kilomètres-heures. Pendant trois minutes, l’Américain éberlué vit les neufs disques brillants évoluer autour des sommets, en formation, « exactement, raconta-t-il plus tard, comme s’ils avaient été reliés les uns aux autres à  4.000 mètres d’altitude. »

 

Dessin reconstituant l'observation de Kenneth Arnold

le 24 Juin 1947

 

Toujours en se fiant à l’éloignement approximatif de la montagne, il calcula que leur grosseur devait être celle d’un D.C.3. Leur forme, raconta-t-il encire en arrivant à Yakima, était celle d’une poêle à frire, ou mieux d’une espèce de soucoupe en métal argenté brillant au soleil.

 

La boussole de Fred Johnson :

 

On se rappelle le bruit que fit le récit de Kenneth Arnold. Les journaux du monde entier le reproduisirent, non sans ironiser sur la fertile imagination américaine. Ils eurent tort de ne parler que de Kenneth Arnold. Car ce même 24 juin 1947, avant que le récit de l’aviateur fut diffusé par la presse, un prospecteur qui travaillait dans les monts Cascade et qui s’appelait Fred Johnson avait aperçu dans le ciel six objets exactement semblables à ceux de Kenneth Arnold. Il avait même pu les suivre à la lunette d’approche pendant plusieurs secondes. Détail curieux, tandis que ces objets passaient, l’aiguille aimantée de sa boussole, devenue folle, s’agitait dans son boîtier.

 

La première enquête :

 

L’aviation américaine ouvrit alors une enquête. Sans doute se devait-elle de le faire, mais on peut regretter que le travail des enquêteurs n’ait pas précédé le battage fait par la presse autour de Kenneth Arnold : les témoignages recueillis alors auraient bien plus de valeur si l’on pouvait affirmer que les témoins n’ont pas été inspirés par le zèle de faire mieux que Kenneth Arnold pour avoir eux aussi la vedette des journaux.

 

Quoi qu’il en soit, un pilote d’Oklaoma déclara qu’un mois plus tôt il avait vu lui aussi dans le ciel un disque brillant volant sans bruit plus vite qu’un avion à réaction.

 

Deux autres soucoupes, fut-il rapporté aux enquêteurs avaient été aperçues le 12 Juin à Weiser dans l’Idaho, volant en ligne droite, puis changeant soudain d’altitude. Le 21 Juin, c’était à Spokane. Puis c’était Kenneth Arnold le 24 et enfin le 28 juin, une apparition de six soucoupes dans le Nevada. (Le témoin était un pilote militaire). En tout quatre témoignages, plus celui de Kenneth Arnold. L’aviation américaine les étudia rapidement, puis devant l’ensemble de détails incroyables rapportés par les narrateurs, publia le 4 juillet 1947 un communiqué déclarant qu’il s’agissait d’hallucinations.

 

 

 

 

 

 

 



26/09/2006
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