Mu le Continent perdu par James Churchward 001
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Cet ouvrage a paru sous le titre original:
THE LOST CONTINENT OF MU
Pour mon ami William Niven qui, par ses découvertes et son aide précieuse, m'a permis de
concevoir et d'écrire ce livre.
Jack Churchward. 1959
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TABLE DES MATIÈRES
1. Alpha — Le commencement 7
2. Le continent perdu 18
3. Le pays où apparut l'homme sur Terre 22
4. Souvenirs du continent perdu 30
5. Le volume sacré égyptien: Le livre des Morts 43
6. Mu, l'empire du soleil 51
7. L'âge de la civilisation de Mu 55
8. La première religion de l'Homme 57
9. Symboles 74
10. La place de l'Amérique du Nord dans les anciennes civilisations 87
11. Les villes mexicaines enfouies de Niven 100
12. La place du Yucatan dans les anciennes civilisations 117
13. L'histoire géologique de Mu 123
14. L'origine de la sauvagerie 127
15. Anciennes conceptions religieuses 129
16. Omega — La clef de voûte 140
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PRÉFACE
La traduction de deux séries de tablettes anciennes est à la base de toutes les questions
scientifiques que traite cet ouvrage: les tablettes Naacal que j'ai découvertes en Inde il y a de
nombreuses années, et une importante collection de pierres gravées, plus de 2 500, plus
récemment découvertes par William Niven, au Mexique.
Ces divers documents ont la même origine; ce sont des extraits des Ecritures Inspirées et
Sacrées de Mu.
Les tablettes Naacal portent les symboles et les caractères Naga et, selon la légende, ont été
rédigées dans la Mère-patrie même, apportées en Birmanie et de là en Inde. Leur extrême
antiquité est attestée par le fait historique que les Naacals ont quitté la Birmanie il y a plus de
15 000 ans.
Le lieu où ont été écrites les tablettes mexicaines est problématique. Elles portent les
symboles et les caractères du nord, ou Uighur. L'écriture elle-même, sur ces deux documents,
est celle de Mu. la Mère-patrie. Je ne puis dire si elles ont été rédigées au Mexique ou dans la
Mère-patrie mais elles sont en tout cas vieilles de plus de 12 000 ans, comme l'indiquent
certaines d'entre elles. Parmi les tablettes mexicaines plusieurs parlent de Mu et d'autres
apportent des détails qui manquent dans le récit de la Création Naacal, objet d'une précédente
édition. Je les ai ajoutés au texte de cette nouvelle édition, en donnant leur explication et leur
traduction.
Les tablettes américaines ont pour sujet un récit de la Création, dans ses plus infimes détails,
la Vie et son origine ainsi que les origines et les influences des « Quatre grandes
forces cosmiques ». Plus de mille tablettes sont consacrées à ce sujet ainsi qu'à la création de
la femme.
Les tablettes Naacal que j'ai trouvées en Orient sont beaucoup moins complètes et celles du
Mexique les confirment tout en les complétant.
J'ai passé de nombreuses années à prouver autant que faire se peut l'authenticité des faits
révélés dans ces tablettes. J'ai consacré cinquante ans de ma vie à des enquêtes, des
recherches et des explorations afin de découvrir la preuve que les récits portés sur ces tablettes
Naacal étaient parfaitement authentiques. Je n'en ai pas trouvé une seule en flagrant délit de
mensonge.
Les Mexicaines, comme les Naacal, établissent indubitablement qu'il a existé sur la terre,
dans la nuit des temps, une civilisation qui était, par bien des aspects, supérieure à la nôtre, et
très en avance sur tout ce qui touche aux choses essentielles de la vie que le monde moderne
apprend seulement à connaître. Ces tablettes, ainsi que d'autres documents très anciens,
témoignent du fait stupéfiant que les civilisations de l'Inde, de Babylone, de la Perse, de
l'Egypte et du Yucatan n'étaient que les derniers feux rougeoyants de la première grande
civilisation.
Les tablettes Naacal à l'origine de la première édition de cet ouvrage représentent une
merveilleuse histoire de l'homme des temps enfuis. Les pierres mexicaines de Niven sont
aussi merveilleuses et instructives, sinon plus. Elles confirment ma théorie, selon laquelle les
plus anciens vestiges de la présence de l'homme sur la terre ne se trouvent pas en Egypte ni
dans la vallée de l'Euphrate, mais en Amérique du Nord et en Orient. où Mu fonda ses
premières colonies.
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ALPHA — LE COMMENCEMENT
Le Jardin d'Eden n'était pas en Asie mais sur un continent aujourd'hui englouti au fond de
l'océan Pacifique. Le récit biblique de la Création — les sept jours et les sept nuits — n'a pas
pris naissance sur les bords du Nil ni dans la vallée de l'Euphrate mais sur ce continent disparu,
Mu, la Mère-patrie de l'Homme.
Ces affirmations sont prouvées par la documentation complexe que j'ai découverte grâce aux
tablettes sacrées de l'Inde, longtemps oubliées, et à divers écrits provenant de plu-sieurs pays.
Ils parlent tous de cette étrange nation de 64 000 000 d'habitants qui. il y a 50 000 ans, avait
fondé une civilisation supérieure à la nôtre par bien des côtés. Ils décrivent, entre autres, la
création de l'Homme dans le mystérieux pays de Mu.
En comparant ces écrits avec des documents sur d'autres civilisations anciennes, récits, ruines
préhistoriques ou phénomènes géologiques, j'ai découvert que tous ces centres de civilisation
tenaient leur culture d'une source commune, Mu.
Nous pouvons donc être certains que le récit biblique de la Création tel que nous le connaissons
aujourd'hui a été tiré de l'impressionnante histoire racontée dans ces tablettes, l'histoire
de Mu, une histoire remontant à 500 siècles.
Pour savoir comment le récit originel de la création a été connu, il faut remonter dans le
temps, à plus de cinquante ans.
Il y avait une famine en Inde. J'y étais alors pour contribuer aux secours, associant mes efforts
avec ceux du grand prêtre d'un temple scolaire. J'appris bientôt qu'il s'intéressait beaucoup à
l'archéologie et aux anciens écrits, et qu'il était plus savant dans ce domaine qu'aucun autre
homme vivant.
Quand il vit un jour que j'essayais de déchiffrer un curieux bas-relief, il s'intéressa à moi, et ce
fut une des plus sincères amitiés que j'ai eu le bonheur de connaître. Il me montra comment
résoudre le mystère de ce bas-relief et proposa de me donner des leçons qui me permettraient
de m'attaquer à un travail beaucoup plus ardu.
Pendant plus de deux ans, j'étudiai consciencieusement une langue morte qui, d'après mon
érudit ami, était la langue originelle de l'humanité. Il m'apprit que cette langue n'était connue
que de deux autres grands prêtres de l'Inde. Ce qui accroissait la difficulté, c'était que,
apparemment, les inscriptions les plus simples avaient des sens cachés destinés aux Frères
Sacrés — les Naacals — une confrérie religieuse envoyée de la Mère-patrie aux colonies pour
enseigner les écritures saintes, la religion et les sciences.
Un jour, étant d'humeur bavarde, il me dit qu'il y avait de très anciennes tablettes dans les
archives secrètes du temple. Il ne savait pas de quoi il s'agissait, car il n'avait vu que les
coffrets qui les contenaient. Bien qu'il eût le droit d'examiner ces écrits il ne l'avait jamais fait,
car ils étaient sacrés et ne devaient pas être touchés.
Il ajouta quelques mots qui piquèrent au plus haut point ma curiosité. Il m'avait déjà parlé de
la légendaire Mère-patrie de l'Homme, le mystérieux pays de Mu, mais il me stupéfia alors en
m'apprenant que l'on croyait que ces précieuses tablettes avaient été écrites par les Naacals,
soit en Birmanie soit dans la Mère-patrie.
Jour après jour, je tentai de découvrir un moyen d'obtenir l'accès aux trésors cachés, mais mon
ami, bien que courtois, refusait catégoriquement.
Six mois passèrent. Je finis par lui faire observer que ces tablettes inestimables n'étaient peutêtre
pas bien rangées dans leurs coffrets, qu'elles risquaient de se détériorer et que nous
pourrions au moins nous assurer qu'elles étaient en bon état. Le souci, ou la curiosité, eurent
enfin raison des réticences du prêtre car un soir, en arrivant dans sa chambre, je vis deux des
tablettes, devant lui, posées sur une étoffe.
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Je les examinai avec le plus grand intérêt. Elles étaient en terre cuite, semblait-il, et
extrêmement poussiéreuses. Avec le plus grand soin, je les nettoyai et entrepris de déchiffrer
les caractères, qui étaient ceux de cette langue morte que j'avais étudiée avec mon ami.
La chance était avec moi ce soir-là car ces deux précieuses tablettes de terre cuite révélèrent
des faits d'une telle importance que nous comprîmes tous deux qu'il s'agissait en effet des
archives authentiques de Mu. Le récit, cependant, s'interrompait brusquement au moment le
plus intéressant, au bas de la seconde tablette. Le grand prêtre lui-même ne put contenir son
désir de voir le reste.
— Nous ne pouvons pas nous arrêter là, mon fils, me dit-il. Je vous apporterai les suivantes
demain.
Heureusement, les premières tablettes que nous examinâmes ensuite n'appartenaient pas à la
même série, mais concernaient un tout autre sujet, aussi afin de trouver la suite du premier
récit il fallut tout déballer. Ce fut heureux car de nombreuses tablettes avaient été si mal
emballées qu'elles étaient cassées. Nous les réparâmes en les recollant. Quand je les remballai,
j'enveloppai chacune d'elles dans du papier de soie et du coton.
— Mon fils, me dit le prêtre, j'ai l'impression que vous avez été l'interprète d'un
commandement divin m'ordonnant de sauvegarder ces reliques.
Je passai ensuite des mois à traduire les tablettes mais le résultat justifia amplement mes
efforts. Les écrits racontaient en détail la création de la terre et de l'homme, et l'endroit où il
était apparu pour la première fois: Mu.
Je voulus alors étudier les écrits de toutes les civilisations anciennes, pour les comparer avec
la légende de Mu. Je découvris que les civilisations de la Grèce antique, de la Chaldée, de
Babylone, de la Perse, de l'Egypte et de l'Inde avaient été très nettement précédées par la
civilisation de Mu.
Poursuivant mes recherches, je découvris que ce continent perdu s'était étendu depuis le nord
de Hawaii jusqu'aux îles Fidji d'une part et l'île de Pâques d'autre part. Il avait été
incontestablement la demeure originelle de l'homme. J'appris que dans ce beau pays avait
vécu un peuple qui avait colonisé la terre et que le continent avait été englouti à la suite de
terribles tremblements de terre, disparaissant dans un effroyable tourbillon d'eau et de feu, il y
a 12 000 ans.
J'appris aussi la véritable histoire de la création du monde. C'était sur le continent de Mu que
l'homme avait fait sa première apparition.
J'ai suivi la trace de cette même histoire de Mu en Inde, où s'étaient établis les premiers colons
du continent disparu, d'Inde en Egypte, de l'Egypte au temple du Sinaï où Moïse la copia, et
de Moïse à la traduction erronée d'Ezra 800 ans plus tard. La véracité de ces faits sera
évidente même pour ceux qui n'ont pas étudié le sujet avec soin, quand ils constateront
l'étroite ressemblance entre l'histoire de la création telle que nous la connaissons et la tradition
originaire de Mu.
Les tablettes abordaient plusieurs sujets, chacun étant développé sur plusieurs d'entre elles. Le
plus court en exigeait deux, le plus long seize. Heureusement pour nous, nous découvrîmes
deux tablettes qui donnaient la clef des divers symboles et hiéroglyphes. J'ai classé les
tablettes comme suit:
Série 1. Une description de la création jusques et y compris l'apparition de l'homme.
Série 2. Le jaillissement des montagnes sous la poussée des « feux sous la terre » (les gaz) et
des dispositions pour la suppression des gaz futurs.
Séries 3 et 4. Les origines et les influences de la grande force primaire de la terre, divisée en
deux sections.
Série 5. L'origine et les influences de la grande force atomique de la terre, première section de
la série précédente.
Série 6. L'origine de la force qui crée et entre-tient la vie, seconde section de la Série 4.
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Série 7. Les origines de la vie, ce qu'elle est, son évolution.
Série 8. La création de l'homme, révélant ce qu'est l'Homme et comment il diffère des autres
créatures.
Série 9. L'arrivée de l'homme sur la terre, le lieu de sa première apparition appelé dans les
tablettes la « Mère-patrie de l'Homme ». Elles représentaient indiscutablement le commencement
d'une longue série, sans doute la première Histoire de Mu.
Série 10. Elle était formée de deux tablettes, beaucoup plus grandes que les autres, servant de
clef aux écritures et aux symboles des autres tablettes.
C'est grâce à cette clef que nous avons pu traduire le document tout entier, car sans elle nos
chances de déchiffrer ces signes auraient été bien minces. De plus notre travail était facilité
par l'incroyable somme de connaissances du passé de ce grand prêtre. S'il déchiffrait la
première ligne d'une tablette, il savait aussitôt de quoi il s'agissait et ce qu'elle contenait.
En les classant dans leur bon ordre, les tablettes commencent ainsi:
« A l'origine, l'univers n'était qu'une âme ou esprit. Tout était inanimé, sans vie, calme,
silencieux, sourd. L'immensité de l'espace était néant et ténèbres. Seul l'Esprit Suprême, le
Grand Pouvoir, le Créateur, le Serpent à Sept Têtes, existait dans cet abîme de ténèbres. Le
désir lui vint de créer des mondes et Il créa des mondes; et le désir Lui vint de créer la terre,
habitée d'êtres vivants, et Il créa la terre et tout ce qu'elle contient. »
Et voici comment la terre et tout ce qu'elle contient ont été créés:
« Les sept intelligences superlatives du Serpent à Sept têtes donnèrent sept commandements.
«
Le premier commandement intellectuel était:
«Que les gaz qui sont sans forme et répandus dans l'espace soient réunis pour former la terre:
les gaz se rassemblèrent alors en forme de tourbillon. »
Le deuxième commandement était:
«Que les gaz se solidifient pour former la terre: les gaz se solidifièrent alors, avec des
volumes laissés au-dehors qui devaient former les eaux et l'atmosphère; et les volumes furent
enveloppés dans le nouveau monde. Les ténèbres régnaient et il n'y avait aucun son, car ni
l'atmosphère ni les eaux n'étaient encore formées. »
Vint ensuite le troisième commandement:
«Que les gaz de l'extérieur se séparent et qu'ils forment l'atmosphère et les eaux: et les gaz se
séparèrent; une partie forma les eaux, et les eaux se répandirent sur la surface de la terre et la
couvrirent si bien qu'aucune île n'apparaissait nulle part. Les gaz qui ne formèrent pas les eaux
firent l'atmosphère et « la lumière fut contenue dans cette atmosphère ».
«Et les rayons du soleil rencontrèrent les rayons de lumière dans l'atmosphère et formèrent le
jour. Ainsi, la lumière fut. Et la chaleur était contenue aussi dans l'atmosphère.
« Et les rayons du soleil rencontrèrent les rayons de chaleur et lui apportèrent la vie. »
Le quatrième commandement:
«Que les gaz qui sont enfermés dans l'intérieur de la terre la soulèvent au-dessus de la surface
des eaux: alors les feux du centre de la terre soulevèrent des îles et des continents, et les eaux
s'écartèrent. »
Le cinquième commandement fut:
«Que la vie apparaisse dans les eaux: et les rayons du soleil rencontrèrent les rayons de la
terre dans la boue des eaux et il s'y forma des oeufs cosmiques (germes de vie) parmi les
cellules de la boue. Et la vie jaillit de ces oeufs cosmiques selon le commandement. »
Le sixième commandement fut:
«Que la vie apparaisse sur la terre: et les rayons du soleil rencontrèrent les rayons de la terre
dans la poussière et il s'y forma des oeufs cosmiques; et de ces oeufs cosmiques la vie jaillit,
selon le commandement. »
Et quand tout cela fut fait, le septième commandement fut donné:
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«Créons un homme à notre image et donnons-lui le pouvoir de régner sur cette terre.
« Ainsi Narayana, l'Intelligence à Sept têtes. le Créateur de toutes les choses de l'univers, créa
l'homme et plaça dans son corps un esprit vivant et impérissable, et l'homme devint comme
Narayana une intelligence. Et la création était parfaite. »
Les sept commandements indiquent. Sans aucun doute, sept différentes périodes. Une période
ne peut se mesurer en nombre d'années spécifiques. Cela peut signifier un jour, une année, des
millions d'années. Ainsi, les tablettes n'indiquent pas le temps qu'a demandé la création. Elle a
pu se faire en dix millions ou cent millions d'années. Il est simplement déclaré que la terre a
été créée en sept périodes de temps, et non en sept jours comme le dit la Bible.
Mais la ressemblance entre le début des tablettes Naacal et la Genèse est remarquable, tout
comme sont remarquables les divergences avec la Bible qui viennent ensuite. Parmi tous les
peuples de la terre il existe une légende de la création et dans tous les cas j'ai été frappé par la
similitude de ces légendes, et je n'ai pu qu'en conclure qu'elles avaient une origine commune,
et que leur genèse était Mu.
Le septième commandement fut le plus difficile à traduire. Le déchiffrage en soi fut assez
facile mais nous nous trouvâmes dans l'impossibilité de découvrir des mots dans nos langues
modernes ayant exactement la même signification que ceux de cette langue morte. Par
exemple, « âme » et « esprit » ont été les plus proches que nous ayons pu donner à « ce qui a
été placé dans le corps de l'homme »; le mot vivant » n'est peut-être pas exactement ce qu'ont
pensé les auteurs du texte original. Le mot « impérissable » est, sans nul doute, absolument
correct. Mais que veut dire au juste « à notre image »?
Certainement pas une ressemblance physique. Cela se réfère probablement aux pouvoirs
mentaux et mystiques, confirmés par cette phrase: « Donnons-lui le pouvoir de régner sur la
terre. »
La Bible emploie un bon symbole quand elle parle du « souffle de Dieu ». Quoi qu'il en soit,
il est clair que cela signifie des pouvoirs spéciaux reçus de Dieu, l'homme pouvant être ainsi
considéré comme une partie de Dieu, comme la feuille fait partie de l'arbre. L'homme est venu
de Dieu et doit y retourner.
Au commencement de notre étude, mon ami m'apprit qu'il serait impossible de déchiffrer les
tablettes et les inscriptions anciennes si l'on ne connaissait pas ce qu'il appelait la langue
Naga-Maya, car tous les anciens écrits ayant trait à mu sont dans cette langue et parce que
tous les documents Naacal ont des sens ésotériques (ou cachés) connus des seuls Naacals et de
ceux qu'ils enseignaient. Il avait la clef de cette langue mystique, et quand il me l'eût apprise,
elle se révéla un vrai sésame qui m'ouvrit bien des portes mystérieuses.
Pendant près de deux ans, j'étudiai cette langue ancienne et m'en servis pour déchiffrer les
tablettes.
Lorsque nous eûmes complété notre tâche, mon vieil ami et maître Hindou observa:
— Mon fils, nous connaissons maintenant le sens général mais pas les détails.
Je dois franchement avouer que sans ce vieil ami jamais je n'aurais pu déchiffrer ces tablettes.
J'ai découvert le reflet de leurs enseignements dans la vieille littérature hindoue et dans
d'autres documents. Par exemple:
Le Manava Dharma Sastra, Livre 2, sloka 74: « Au commencement il n'existait que l'infini
appelé Adite. » Livre 1, sloka 8: « Ce germe devint un oeuf. » Livre 1, sloka 10: « Au
commencement régnaient les ténèbres. » Livre 1, sloka 9: « Il créa d'abord les eaux et y
déposa un oeuf. »
Rig Veda, (2000-2500 av. J.C.), Livre 3, pp. 316-317: « Dans cet oeuf fut reproduit l'intellect
de l'Etre Suprême sous la forme de Bouddha, dont l'union avec la déesse Maya, bonne mère
de tous les dieux et de tous les hommes... » (Ceci correspond à Adam et Eve, 1700 ans plus
tard.) Page 3: « En dehors de Lui, rien n'existait; les ténèbres régnaient. » Page 4: « Celui qui
mesure la lumière de l'air. »
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Personne ne met en doute, et l'histoire comme la légende l'attestent, que ces livres ont été
écrits d'après de très anciennes archives de temples, que les Naacals sont les auteurs de ces
archives, et qu'ils enseignaient la religion et les sciences.
Il y a de nombreuses variantes de l'histoire de la création dans les diverses parties du monde,
ce qui est dû sans aucun doute à la façon par laquelle elle a été transmise de génération en
génération. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la version la plus scientifique— et celle
qui, plus que toutes les autres, à part celle des Naacals, peut être confirmée par la géologie —
est celle que l'on trouve chez les races à demi sauvages des îles du Pacifique, aux Marquises
en particulier.
Les Hindous, les Chaldéens, les Egyptiens, les Mayas et les Grecs plus tard, ont éliminé les
côtés scientifiques, dans leurs récits de la création, et relaté au moyen de symboles les faits
simples, sans les pourquoi ni les comment. La raison en est donnée par Clément d'Alexandrie
qui dit:
« Les Egyptiens gardaient le secret de leurs mystères et ne dégradaient pas leur connaissance
des choses divines en les confiant aux profanes; ils les réservaient pour l'héritier du trône, et
pour les prêtres qui excellaient en vertu et en sagesse. »
Autrement dit, les significations ésotériques n'étaient pas rendues publiques.
Il est absolument certain que la légende égyptienne de la création, d'après laquelle Moïse a
écrit la Genèse, était venue de l'Inde quand les Naacals allèrent en Egypte comme
missionnaires, pour y enseigner les sept écritures inspirées et sacrées, la religion et les
sciences. Par conséquent. l'histoire racontée aux enfants à l'école du dimanche et au
catéchisme dans tout le monde chrétien d'aujourd'hui a son origine dans le continent perdu de
Mu.
Je ne veux pas terminer ce chapitre sans révéler un lien entre le récit de la création Naacal et
les tablettes découvertes au Mexique par Niven.