Mu le Continent perdu par James Churchward 009
Dans les anciens écrits numériques, le nombre 10 était assigné au Créateur. Ce nombre n'était
jamais prononcé ni écrit, c'était un sacrilège que de prononcer ou de graver le nombre 10.
Lorsque cela devenait nécessaire, le symbole Lahun était écrit à sa place.
1. Le cercle (voir p. 59).
Le cercle est un des trois premiers symboles employés pour l'enseignement religieux de
l'homme. Il était considéré comme le plus sacré et représentait le soleil, appelé Ra; c'était le
symbole monothéiste ou collectif de tous les attributs de la Divinité. Le soleil. en tant que Ra,
était considéré uniquement comme un symbole. Ce n'était pas le soleil que l'on adorait, mais
la divinité qu'il représentait.
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La Divinité était si respectée que Son nom n'était jamais prononcé. Les Mayas, les Hindous,
les Uighurs et tous les anciens peuples parlaient de Dieu comme de l'Etre sans nom. Le cercle
n'a ni commencement ni fin. Quel symbole plus parfait aurait-on pu imaginer pour faire
comprendre à un esprit inculte la signification de l'infini et de l'éternité?
Il est évident que si l'on a choisi le soleil comme emblème de la Divinité, c'est parce que
c'était l'objet le plus puissant qui s'offrait à la vue et au raisonnement de l'homme primitif. Il
représentait le Tout-puissant.
On trouve le soleil sur les pierres des ruines de Polynésie, sur les murs du temple des
Mystères Sacrés, en Egypte, à Babylone, au Pérou, et dans tous les pays anciens; c'était un
symbole universel.
Sur tous les symboles égyptiens représentant la Divinité, les têtes sont couronnées d'un disque,
l'image du soleil Ra. Une sphère rouge était parfois employée pour couronner les piliers
ou les statues érigées à la mémoire des disparus. Les sphères rouges trouvées à l'île de Pâques
en sont un exemple. Elles représentent aussi Ra. le soleil. Les anciens utilisaient ]a sphère
rouge comme les chrétiens d'aujourd'hui mettent des croix sur leurs tombeaux.
2. Le triangle équilatéral.
L'origine et la signification de cette figure géométrique sont extrêmement intéressantes. Le
triangle équilatéral est un autre des trois premiers symboles employés pour l'enseignement
religieux dans les premiers temps. Il remonte à plus de 50 000 ans. Il symbolisait à la fois une
trinité et le paradis.
La légende veut qu'il ait eu pour origine la géographie de la Mère-patrie, composée de trois
terres distinctes. Selon la légende, elles auraient surgi des flots séparément, en trois fois. Pour
expliquer cela à l'esprit alors inculte de la plupart des hommes, il leur fut enseigné que trois
attributs différents du Créateur avaient causé l'apparition des trois terres, mais qu'il n'y avait
qu'un seul Créateur.
Le triangle équilatéral fut choisi pour faire comprendre à l'homme le concept de la Trinité.
Il symbolisait aussi les cieux. puisque le triangle était la Trinité de la Divinité. et que la
Divinité habitait les cieux, il était ainsi évident que Dieu était au cieux.
3. Le carré.
C'est le troisième des trois premiers symboles employés pour les enseignements religieux Il
symbolise la terre. Les quatre coins représentent les quatre points cardinaux.
On trouve ces trois symboles sacrés gravés sur les pierres dans les ruines des îles du Pacifique
et chez tous les peuples anciens. Ils étaient universaux. Ils sont à la base de tous les symboles
complexes qui se compliquèrent avec l'évolution de l'homme pour finir par les dia-grammes
cosmogoniques bien connus qui symbolisent l'ensemble des conceptions religieuses.
4. Triangle avec trois étoiles.
Cette figure symbolise les cieux avec la Trinité à l'intérieur.
5. Triangle avec cinq étoiles.
C'est le symbole de Dieu « au complet » le
Créateur et les Quatre Forces Primaires qui obéissent à Son commandement pour apporter
l'ordre et la loi dans le chaos de l'univers.
6. Triangle au-dessus d'un carré.
C'est un symbole déjà complexe formé du carré (la Terre) et du triangle équilatéral (la
Divinité), signifiant les Cieux au-dessus de la TERRE une très ancienne conception qui ne
nous a jamais quittés. Naturellement au-dessus ne fait pas allusion à l'altitude mais à un
niveau de perfection plus élevé.
7. Triangle à 3 étoiles au-dessus du carré.
On trouve ce symbole à l'extrémité de la Salle Nord. la chambre d'initiation du temple des
Mystères Sacrés à Uxmal.
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8. Triangle à 5 étoiles au-dessus du carré.
On peut voir ce symbole au fond de la salle Sud, dans le temple des Mystères Sacrés d'Uxmal.
L'initié passait dans la Salle Sud, venant de la chambre d'initiation où on lui avait appris les
mystères de la Trinité, et il était alors initié aux Mystères du nombre Cinq, Dieu et ses for-ces.
Il était alors prêt à passer dans la chambre centrale, le saint des saints où il devenait adepte et
maître.
9, 10. 11. Cercle avec figure centrale.
Ceci est le symbole du Créateur, chez les Nogas (n" 9), Uighurs (n° 11) et d'autres peuples'(n"
10).
12. Le Tau (voir p. 61).
Le Tau n'est pas seulement un des symboles les plus intéressants mais un des plus anciens.
On le trouve dans les premiers textes de la Mère-patrie, les Ecritures Sacrées. Il symbolise à la
fois la résurrection et l'émergence, c'est-à-dire le renouveau de la vie et l'apparition de la terre
au-dessus des eaux. C'est une image de la Croix du Sud. Quand la constellation apparaissait
dans le ciel de Mu, elle apportait la pluie longtemps désirée. Avec la pluie, les graines
germaient, le feuillage desséché se redressait et des bourgeons jaillissaient pour donner des
fleurs et des fruits. Alors c'était le temps de l'abondance et des réjouissances, à mu, la
résurrection de la terre. On trouve le Tau aussi bien dans les anciennes tablettes Naacals que
dans les pierres mexicaines de Niven. Dans les anciens écrits Mayas il est généralement
représenté sous forme d'un arbre à deux branches, portant des fleurs et des fruits.
Ce symbole universel apparaît également dans les manuscrits hindous, chinois, chaldéens,
incas, quichés. égyptiens, etc. Il jouait un rôle important dans les anciennes religions. Dans les
temples. certains autels servant aux offrandes de fleurs et de fruits étaient en forme de tau_
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Le nom et l'orthographe de ce symbole n'ont jamais changé. Il s'écrivait t, a, u dans la Mèrepatrie
et il s'écrit encore ainsi aujourd'hui. A Mu, chaque lettre était prononcée et l'on disait taou.
Les Polynésiens ont gardé la bonne prononciation.
13. L'équerre.
Cette figure est un des plus importants symboles de la franc-maçonnerie et son origine est
extrêmement ancienne, remontant à l'époque où l'homme reçut son premier enseignement
religieux. Quand était-ce? Je ne puis le dire, ni même le deviner.
Sur deux très anciennes tablettes Naacal. l'une trouvée au Tibet, l'autre en Inde, il est indiqué
que l'homme fit son apparition sur la terre au pays de Mu il y a environ 200 000 ans; et dans
d'autres écrits Naacal, tout semble indiquer que cette instruction religieuse suivit de près son
arrivée, mais que veut dire de près -? Il est impossible de l'estimer et pour le savoir nous
devons attendre que le sort le dévoile. Quoi qu'il en soit. que cette période soit de mille ou de
dix mille ans. l'extrême antiquité de l'équerre est évidente. prouvant ainsi la haute antiquité de
ce que nous appelons la franc-maçonnerie.
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L'équerre est l'hiéroglyphe d'un ancien mot signifiant bâtisseur. Dans les enseignements
religieux, les Grandes Forces primaires étaient aussi assimilées à des bâtisseurs, qui
construisaient l'univers et tout ce qu'il contenait.
On trouve aussi l'équerre en Egypte; au temps de Menés (environ 5000 av J-C.). En Amérique
nous la voyons représentée il y a 12 000 ans et plus, 7 000 ans avant qu'elle apparaisse en
Egypte. Et en Amérique, il y a 12 000 ans, elle était déjà très ancienne comme le prouvent les
tablettes Naacals qui ont plus de 50 000 ans.
C'était un des symboles du dieu Ptah, le plus vieux des dieux égyptiens. Ptah avait beaucoup I
de titres, parmi lesquels « le Bâtisseur ».
14. Le Ka.
Ce symbole, un squelette assis, si bien connu des francs-maçons, se trouve sur une corniche
au-dessus de l'entrée du saint des saints du Temple des Mystères Sacrés à Uxmal. Ces
symboles de la mortalité étaient employés dans les antiques cérémonies religieuses pour faire
comprendre à l'adepte ce que serait sa fin et pour lui inculquer la nécessité d'une vie sans
péché qui permettrait à l'âme de passer sans difficultés dans l'au-delà.
15. 16. Triangles avec figures centrales.
Ils symbolisent l' OEil omniscient » qui regarde du haut du ciel. Les Egyptiens en ont fait
l’oeil omniprésent d'Osiris.
17. 18, 19. Triangles entrelacés.
Ces deux triangles entrelacés à l'intérieur d'un cercle forment la figure centrale du dia-gramme
cosmique de la Mère-patrie.
20. Le double triangle.
Les deux triangles réunis par leur base étaient l'ancien symbole de l'offrande. On le trouve
souvent sur les autels de la Loi, dans les temples.
21. Le grand Y.
Tenant leurs conceptions religieuses des Uighurs. leurs ancêtres du côté paternel, les Chinois
ont remplacé le triangle équilatéral par la figure Y au temps de Confucius. Ils l'appelaient le «
Grand Terme », le « Grand Uni », le
Grand Y ». « L'Y n'a ni corps ni forme, tout ce qui possède un corps et une forme a été fait par
celui qui n'a pas de forme. Le Grand Terme ou le Grand Uni est composé de Trois; Un est
trois. et Trois est un. »
22, 23 Plumes.
Dès les premiers temps, la plume a joué un rôle considérable dans le symbolisme. Dans la
Mère-patrie, la plume était le symbole de la vérité, de même qu'en Egypte, où elle était toujours
bleue.
Sauf dans les derniers temps de la civilisation égyptienne, une plume droite ornait toujours la
couronne du roi ou la coiffure du grand-prêtre. A Mu, dans la Mère-patrie, on utilisait un
panache de trois plumes jaunes. La plume d'autruche apparut plus tard en Egypte, sauf sur les
têtes des anciens dieux qui conservaient la plume droite.
PILIERS
Les piliers servant d'emblèmes sacrés sont
sans aucun doute d'une très ancienne origine. Je suis persuadé qu'ils remontent au premier
temple érigé pour y adorer la Divinité.
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Dans les anciens temps, les piliers étaient placés à l'entrée des temples. Leur rôle d'emblèmes
sacrés nous est révélé par l'ouvrage de Niven: Cités enfouies du Mexique.
Voici l'entrée d'un temple, la tablette 50 de Niven, flanquée de deux piliers. D'après l'écriture
numérique qui les orne ils symbolisent les Quatre Forces Sacrées. Ces signes sont confirmés
par l'hiéroglyphe au sommet de l'arche, la lettre hiératique H dans l'alphabet de la Mère-patrie
et le symbole alphabétique des Quatre. Le pilier était séparé en quatre parties, chacune en
forme de cube. Ceux-ci étaient couronnés de symboles. Sur le pilier de gauche, on voit un
carré. l'ancien symbole de la force. Le pilier de droite portait l'hiéroglyphe signifiant
achèvement, c'est-à-dire qu'il était établi, terminé.
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En tant qu'emblèmes sacrés, ces piliers symbolisaient les Quatre Grandes Forces primaires.
les commandements du Créateur au commencement, et les deux symboles couronnant ces
piliers expliquent qu'en suivant les commandements du Créateur l'univers connaîtra la force.
Ce furent cependant les Egyptiens qui allaient imaginer les formes les plus complexes pour
leurs piliers. Ils poussaient le symbolisme à l'extrême. Mais dans tous leurs dessins, ils
conservaient une figure marquante signifiant que ces piliers étaient des emblèmes des Quatre
Forces Sacrées, généralement quatre barres au sommet. Dans leur mythologie, les Egyptiens
plaçaient deux piliers à l'entrée de l'Amenti Ci-dessus quelques piliers égyptiens, dont les
deux, magnifiques, qui encadraient l'entrée de l'Amenti, provenant du Papyrus Ani. Les N°s 3
et 4 viennent du Livre des Morts.
Les Egyptiens les appelaient Piliers Tat, mais ils sont plus connus dans le monde sous le nom
de Totems. En fait. chez les Egyptiens, le premier pilier s'appelait Tat ce qui signifiait « en
force », et le second Tattu, qui voulait dire « établir ». Ensemble, ces deux mots signifiaient
que ce lieu avait été établi en force à jamais.
A l'entrée du Temple de Jérusalem deux piliers furent érigés (Rois I 7: 21, 22) : « Et Salomon
érigea les piliers sur le porche du temple. et il érigea le pilier droit et il l'appela Jachin; et il
érigea le pilier gauche et il l'appela Boaz.
Or. en hébreu, le mot jachin veut dire « établir » et le mot boaz « en force ».
Ainsi les piliers de la Salle du Jugement d'Osiris et ceux du temple de Salomon portent le
même nom, les mêmes décorations, jusqu'aux fleurs stylisées, ce qui démontre que Salomon a
copié les piliers de l'Amenti pour son temple de Jérusalem.
En Nouvelle-Zélande, les Maoris érigeaient des piliers à l'entrée de leurs villages, et les
Indiens d'Amérique du Nord en faisaient de même, dans le Nord-ouest.
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Platon nous dit, parlant de l'Atlantide: « Là le peuple se réunissait tous les cinq ans ou tous les
six ans, et, en sacrifiant des taureaux jurait d'observer les commandements sacrés, gravés sur
les piliers du temple. »
Forbes. dans son ouvrage sur l'archipel Malais écrit: « A Java il existe une tribu appelée les
Karangs on dit qu'ils sont les descendants des aborigènes de l'île; les vieillards et les
adolescents se rendent secrètement en procession quatre fois par an, dans un bois sacré, les
vieillards pour y faire leurs dévotions, les jeunes gens pour y apprendre les mystères de leurs
ancêtres. Dans ce bois se trouvent les ruines de terrasses rectangulaires, bornées par des blocs
de pierre. On voit ici et là des monuments, des piliers dressés, et en particulier un pilier érigé
au milieu d'un carré. Ce peuple méprisé et secret observe alors les rites et les coutumes
hérités de leurs lointains ancêtres, répétant avec une crainte respectueuse une litanie qu'ils ne
comprennent pas. Cette même litanie se retrouve dans le Livre des Morts. »
Je souligne dans ce texte un pilier érigé au milieu d'un carré parce que cela aussi se retrouve
dans le Livre des Morts. »
a. L'ancien pilier. Le premier pilier dont j'ai eu connaissance est formé de quatre cubes placés
les uns au-dessus des autres avec des symboles au sommet. Le pilier de gauche était carré, et
surmonté d'un carré, celui de droite était rond et portait le symbole « établi ». Ils
symbolisaient les Quatre Forces Sacrées qui établirent fortement la loi et l'ordre dans
l'univers.
b. Le cube. Il intéresse tout spécialement les Maîtres de la franc-maçonnerie. On trouve un
récit de sa découverte au 64e chapitre du Livre des Morts.
Traduction de Pierret (copie de Turin): « Ce chapitre a été découvert à Hermopolis sur une
brique de terre cuite. écrit en bleu sous les pieds du dieu Thoth. La découverte fut faite au
temps du roi Menkara dont la parole est vérité. par le prince Har-titi-f en cet endroit alors qu'il
voyageait pour inspecter les temples. Cela reproduisait un hymne qui le plongea dans l'extase.
Il l'emporta au char du roi dès qu'il eut vu ce qui était inscrit sur le cube: un grand mystère. »
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Un cube mexicain Cube mexicain, tablette 151 de la collection Niven. Ce cube de pierre fut
trouvé par William Niven à Santiago Ahuizoctla, avec des centaines d'autres tablettes de
pierre. Sa surface est de 26,5 cm de côté.
William Niven est un Maître de la franc-maçonnerie. Il a attiré mon attention sur cette pierre.
Au sommet de ce cube, il y a un symbole, la lettre hiératique H quadruplée et enroulée sur
elle-même. Cela peut avoir deux significations: ou c'est un adjectif qui accentue, ou cela veut
dire physiquement quadruplé.
Je penche pour cette seconde signification, car, au temps de ces écrits, quand on employait un
adjectif c'était par un signe ajouté à la lettre.