Rituel d'ouverture d'un Cowen - rite Gardnérien

RITUEL D'OUVERTURE D'UN COWEN

(rite Gardnérien)

 

 offert par Sélèna

 

Oeuvre d'Eldarwen montrant un autel Wicca

 

Disposition des outils :

 

Matérialiser un cercle au sol.

 

Placer au nord de celui-ci un autel rectangulaire.

 

Disposer sur cet autel :

 

Placer au centre un pentacle, derrière le pentacle, mettre la bougie du Nord, deux chandeliers aux extrémités les plus étroites du rectangle.

 

Selon l'inspiration de chaque cowen pour l'ordre de disposition des objets suivants :

 

Un calice plein de vin, une baguette magique, un fouet, une coupelle pleine d'eau, une coupelle pleine de sel, des cordelettes rouge, blanche et bleue, un couteau à manche blanc, deux athamés : un pour le grand-prêtre et un pour la grande prêtresse, un encensoir, une cloche, du pain pour communier, une épée.

 

De chaque côté de l'autel, sont posés un balai et un chaudron.

 

Une bougie est placée aux quatre points cardinaux du cercle.

 

Rituel :

 

Les bougies ayant été allumées, le grand-prêtre et la grande prêtresse s'agenouillent devant l'autel, les membres du cowen sont rangés en arc de cercle à l'extérieur du cercle en respectant une disposition alternative des sexes.

 

La grande prêtresse place la coupelle pleine d'eau sur le pentacle, plonge la pointe de son athamé dans l'eau et dit : « Je vous exorcise, vous les créatures de l'eau, du nom de Cernunnos et d'Aradia, que toutes les impuretés et les souillures des esprits du monde des rêves soient chassés ! ».

 

Elle pose son athamé et prend la coupelle pleine d'eau dans ses deux mains. Le grand prêtre prend la coupelle pleine de sel et la pose sur le pentacle, plonge la pointe de son athamé dans le sel et dit : « Béni soit ce sel ! Que tout le mal soit chassé et que le bien règne ici ! Je demande cela au nom de Cernunnos et d'Aradia. »

 

Il pose son athamé et verse la coupelle de sel dans la coupelle d'eau que lui présente la grande prêtresse. L'un et l'autre reposent leur coupelle. Le grand prêtre sort du cercle et rejoint le Coven.

 

La grande prêtresse trace alors symboliquement le cercle dans le sens des aiguilles d'une montre (partant du Nord, elle termine au Nord) avec l'épée. Elle laisse un passage au nord-est ?

 

En faisant cela, elle dit : « Je te conjure, ô cercle de puissance ! Deviens un lieu de rassemblement d'amour, de joie et de vérité ! Deviens un bouclier contre le mal et les démons ! Deviens une frontière entre le monde des hommes et le monde des Dieux ! Deviens un rempart et une protection qui préservera et contiendra le pouvoir qui va y naître ! Pour cela, je te bénis et je te consacre au nom de Cernunos et d'Aradia ! ».

 

Elle pose l'épée et admet le grand prêtre dans le cercle. Après l'avoir embrassé, elle lui fait effectuer une circumambulation. Le grand prêtre admet de la même façon une femme dans le cercle. Celle-ci admet de même un homme… on procède ainsi jusqu'à ce que tous les membres du Coven soient entrés dans le cercle. Quand cela est fait, la grande prêtresse ferme symboliquement la « porte » avec son épée.

 

La grande prêtresse désigne alors trois membres du coven pour renforcer le cercle.

 

Le premier prend la coupelle d'eau et suit le cercle dans le sens des aiguilles d'une montre (partant du Nord, il termine au Nord) en aspergeant sa matérialisation. Puis il termine en aspergeant les membres du coven. Si c'est un homme qui officie, il asperge en dernier la grande prêtresse qui lui retourne l'aspersion, si c'est une femme, elle asperge en dernier le grand prêtre qui lui retourne l'aspersion. La coupelle est reposée sur l'autel.

 

Le second suit le cercle dans le sens des aiguilles d'une montre (partant du nord, il termine au nord) avec un encensoir fumant.

 

Le troisième procède de même avec un des chandeliers de l'autel.

 

Les membres du cowen se tiennent en ligne, tournés vers l'est. Le grand prêtre et la grande prêtresse sont au centre du cercle.

 

Grande prêtresse tournée en direction de l'est : « Seigneur de la tour de garde de l'orient, toi seigneur de l'air, je t'en conjure, éveille-toi, assiste à nos travaux et protège notre cercle ! ».

En disant cela, le grand prêtre trace symboliquement un pentagramme devant elle (en commençant par la pointe supérieure de l'étoile) à la hauteur de sa poitrine avec son athamé. La grande prêtresse fait ensuite de même, en direction de chaque point cardinal, avec un conjuration à chaque fois légèrement différente.

 

En direction du sud : « Seigneur de la tour de garde du midi, toi seigneur du feu, je t'en conjure, éveille-toi, assiste à notre travaux et protège notre cercle ! »

 

En direction de l'Ouest : « Seigneur de la tour de garde de l'occident, toi-seigneur de l'eau, toi seigneur de la mort et de l'initiation, je t'en conjure, éveille-toi, assiste à nos travaux et protège notre cercle ! ».

 

En direction du nord : « Seigneur de la tour de garde du septentrion, toi seigneur de la terre, toi gardien du portail du nord, toi Dieu puissant, toi gentille Déesse, je vous en conjure, éveillez-vous, assistez à nos travaux et protégez notre cercle ! ».

 

 

Les membres du Cowen se répartissent le long du cercle sacré (à l'intérieur de celui-ci) en respectant l'alternance des sexes.

 

Le grand prêtre et la grande prêtresse se tiennent devant l'autel, lui faisant face.

 

Le grand prêtre fait maintenant « descendre la lune » sur la grande prêtresse. Elle se tient le dos tourné à l'autel, les bras en croix de Saint André sur la poitrine (les mains à la hauteur des épaules, les coudes à la hauteur des basses côtes, elle tient dans sa main droite un athamé, dans la gauche une baguette magique).

 

Le grand prêtre : « Bénis soient ces pieds qui t'ont amené jusqu'à nous ! (le grand prêtre les embrasse).

 

Bénis soient ces genoux qui ploient devant l'autel ! (le grand prêtre les embrasse).

Béni soit ce sexe sans lequel nous ne serions pas ! (le grand prêtre l'embrasse. A ce moment la grande prêtresse ouvre ses bras et les dresse vers le ciel).

 

Bénis soit cette poitrine, belle et forte ! (le grand prêtre l'embrasse).


Bénis soient ces lèvres qui récitent les paroles sacrées ! (le grand prêtre les embrasse). »

 

Le grand prêtre s'agenouille devant la grande prêtresse et dit : « Je t'invoque et je t'appelle, ô puissante mère de nous tous ! Toi qui apportes les fruits de l'abondance, je t'invoque par la semence et les racines, par le bouton et la branche, par la feuille, la fleur et le fruit, par la vie et l'amour ! Incarne-toi dans le corps de ta servante et prêtresse ! ».

 

Le grand prêtre respecte une pause puis dit : « Salut à toi Aradia ! Verse sur nous ton amour ! Je me tiens prosterné devant toi et je t'adorerai jusqu'à la fin des temps, honorant tes autels de sacrifices amoureux. Je pose mes lèvres sur tes pieds (il embrasse les pieds de la grande prêtresse). Mes prières montent vers toi comme des fumées d'encens. J'implore ton amour. Ô toi la puissante, viens ! Aide-moi ! Sans toi je suis abandonné ! »

 

Le grand prêtre se lève. Il fait face à la grande prêtresse. Celle-ci, debout bras écartés et levés, jambes écartées (sa position évoque un pentagramme) dit : « De la mère sombre et divine, je possède le courroux et la compassion. L'étoile d'amour et de plaisir, je les incarne par ce signe. Vous tous assemblés devant moi, inclinez vous devant la Déesse. »

 

Grand Prêtre : « Ecoutez les paroles de la grande Mère. Ecoutez les paroles de celle à qui les jeunes de Sparte faisaient des sacrifices. Ecoutez les paroles de celle qui aussi été nommée par les anciens Artémis, Astarté, Athéna, Diane, Mélusine, Aphrodite, Ceridwen, Dana, Arianrhod, Isis, Bride et qui a reçu bien d'autres noms. »

 

Grandes Prêtresse : « Que vous ayez ou non besoin de quelque chose, une fois par mois, de préférence à la pleine lune, rassemblez-vous dans un lieu secret et adorez mon esprit, moi qui suit la reine des sorcières. Rassemblez-vous, vous qui voulez apprendre l'art de la sorcellerie mais qui n'avez pas encore percé ses plus profonds secrets, rassemblez-vous et je vous enseignerai ce que vous ignorez. Soyez libre de tous liens et en signe de votre liberté venez nu à nos rites. En mon honneur, vous danserez, chanterez, festoierez, ferez l'amour, jouerez de la musique, car mienne est l'extase de l'esprit et la joie sur la terre. Ma loi est l'amour de tous. Gardez pur votre plus haut idéal, tentez toujours de l'atteindre, que rien ne vous en détourne. Mienne est la porte secrète qui ouvre sur la terre de la jeunesse, mienne en est la coupe du vin de la vie et le chaudron de Cerridwen qui est le Saint Graal de l'immortalité.  Je suis la Déesse gracieuse qui met la joie dans le cœur de l'homme. Sur terre, je donne la connaissance de l'esprit éternel. Après la mort, je donne la paix et la liberté, et je réunis ceux qui se connaissent dans le monde visible. Je n'exige pas de sacrifice car je suis la mère de tout ce qui vit et je déverse mon amour sur la terre. »

 

 

Grand prêtre : « Ecoutez les paroles de la Déesse étoilée dont le corps encercle l'univers. »

 

Grande prêtresse : « Je suis la beauté de la verte terre. Je suis la lune blanche parmi les étoiles. Je suis le mystère de l'eau et le désir dans le cœur  de l'homme. Levez-vous et venez vers moi car je suis l'âme de la nature qui donne la vie à l'univers. De moi toutes les choses procèdent et vers moi toutes les choses convergent. Devant mon visage, aimé des Dieux et des hommes, que la part divine cachée au plus profond de vous connaisse le ravissement de l'union avec l'infini. Que le culte qui m'est rendu le soit avec des cœurs joyeux, car tous les actes d'amour et de jouissance sont pour moi des rituels. Qu'il y ait en vous beauté et force, pouvoir et compassion, honneur et humilité, gaieté et respect. Que ceux qui me cherchent et qui me désirent sachent que leur quête sera vaine tant qu'il ne connaîtrons pas le mystère qui est que ce que vous cherchez vous ne le trouverez jamais ni en vous, ni en dehors de vous, car je suis avec vous depuis le début et je suis celle que l'on atteint quand le désir disparaît ».

 

Le grand prêtre étendant ses bras écartés vers le ciel dit :

 

«  Bagahi laca bachabé

Lamac cahi achababé

Karrelyos

Lamac la mec bachalyos

Cabahagi sabalyos

Baryolas

Lagozatha cabyolas

Samahac et famyolas

Harrahya ! »

 

Le coven répète : « Harrahya ! »

 

Le grand prêtre et la grande prêtresse se tournent vers l'autel, leurs bras levés et font avec leurs mains le signe du dieu cornu (index et auriculaire dressé, les autres doigts fermés).

 

Grand prêtre : « Grand Dieu Cernunnos, reviens sur terre de nouveau ! Réponds à mon appel et incarne-toi parmi les hommes ! Gardiens des chèvres, dans les sentiers des colline sauvages, guide ton troupeau de l'obscurité vers la lumière. Les voies du sommeil et de la nuit sont oubliées, l'homme dont les yeux ne connaissent plus la lumière les cherche. Ouvre la porte qui n'a pas de serrure ! Ouvre la porte des rêves par laquelle l'homme vient à toi ! Gardien des chèvres, ô réponds-moi ! »

 

Grand prêtre et grande prêtresse : « Akhera goiti – akhera beiti ! »

 

Les membres du coven dansent alors, main dans la main, une ronde en psalmodiant :

 

« Eko, Eko, Azarak,

Eko, Eko, Zomelak,

Eko, Eko, Cernunnos,

Eko, Eko, Aradia !

 

Eko, Eko, Azarak,

Eko, Eko, Zomelak,

Eko, Eko, Cernunnos,

Eko, Eko, Aradia !

 

Eko, Eko Azarak,

Eko, Eko, Zomelak,

Eko, Eko, Cernunnos,

Eko, Eko, Aradia !

 

Nuit sombre et lune brillante,

L'orient, le midi, l'occident, le septentrion,

Ecoutent la ronde des sorcières.

Nous sommes là pour l'invocation !

La terre et l'eau, l'air et le feu,

La baguette, le pentacle et l'épée,

Travaillent selon nos désirs,

Ecoutant toutes nos paroles !

Les cordelettes et l'encensoir, le fouet et le couteau,

Sont les compagnons des sorcières.

Que toute vie s'éveille,

Venez, les sorts sont jetés !

Reine des cieux, reine de l'enfer,

Chasseur cornu de la nuit,

Donnez du pouvoir à nos charmes,

Et à nos rites magiques !

Par toute la puissance de la terre et des mers,

Par toute la puissance de la lune et du soleil,

Que ce que nous désirons soit !

Eko, Eko, Azarak,

Eko, Eko, Zomelak,

Eko, Eko, Cernunnos,

Eko, Eko, Aradia ! »

 

Avec ces mots se termine le rituel d'ouverture.

 

 

 

 



17/07/2007
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