Enigmes et architecture Maya

ORDRE DES CHEVALIERS DE KOLOB

CONFRERIES INITIATIQUES ET ENIGMES CHEZ LES MAYAS

 

 

par

 

Adama

 

 

Le sujet que je présente, est fascinant pour tous les archéologues du monde, et pour les chercheurs de vérité, et pour nous hommes et femmes de bonne volonté, il nous interpelle profondément. En effet, si nous connaissons tous les civilisations de bâtisseurs que furent les Egyptiens, les Suméro-akkadiens, les Babyloniens, et bien sur, les Gréco-Romains. Qui pourrait penser que ces civilisations ont eu un splendide pendant aux Amériques, je veux parler de ces civilisations précolombiennes, et notamment de la prestigieuse civilisation Maya.

 

Cette civilisation d'un point de vue architectural, dans sa technique de bâtir, était en avance sur l'Ancien monde. Elle connaissait bien avant nous, l'emploi du ciment, l'usage de routes au sens moderne du terme dans leur conception et chose incroyable, l'architecture de la voûte, que l'on pensait jusque là être une invention Etrusque reprise par les romains. Je vous propose d'explorer avec la lumière de l'archéologie et de l'anthropologie cette culture qui demeure une véritable énigme pour les savants, et pose bien des questions irrésolues en ce début de XXIe siècle.

 

Tout d'abord la chronologie, l'on pensait que ces cités perdues dans la jungle du Peten et dans la région du Yucatan, étaient oubliées depuis 1000 ans, les guides pour les touristes disaient d'après cela, que ces grands édifices étaient contemporains en Europe des premiers châteaux forts, et de l'Ordre des templiers qui en Terre Sainte se battaient pour reconquérir Jérusalem. Mais cette image vient de s'écrouler… Par la découverte extraordinaire d'une équipe d'archéologues voici tout juste quelques mois. En effet, il convient désormais de rajouter encore 1000 ans d'ancienneté à certains de ces édifices étranges, ce qui donne une approximation de 2 000 ans en arrière. En fait, l'Europe vivait l'Age Classique alors que sur ce continent américain, florissait cette civilisation. Cette nouvelle chronologie a pu être établie par l'étude stratigraphique de ces monuments découverts. Cela veut dire que la vitalité de la civilisation que l'on appelle Maya a été plus longue que l'on pensait. Ces archéologues ont également découvert la plus grande pyramide connue du monde, dépassant de près de 50 mètres la grande pyramide de Chephren en Egypte. Cela étant dit, je vous propose d'étudier l'architecture de ces villes et de ceux qui les édifièrent, des confréries de bâtisseurs qui sont nos frères inconnus mais frères dans l'art de bâtir, les Mayas.

 

A – La voûte :

 

Le fait que les Mayas aient utilisés la voûte dans leur constructions est un fait unique dans les civilisations d'Amérique, est un fait d'un prodigieux intérêt. La voûte est vraiment une merveilleuse illustration de l'ingéniosité de l'homme face aux problèmes de la pesanteur. Que les Mayas aient pu édifier ces éléments d'architectures, démontre leur niveau d'avancement très élevé dans la maîtrise de l'Art de Bâtir, bien au-delà de l'Ancien Monde égyptien ou encore Babylonien. Une voûte rappelons le, c'est un assemblage de pierres dont le léger biseautage permettait à tout un ensemble de se maintenir et transmettait le poids supporté en poussée latérale a permis l'aménagement d'espaces intérieurs plus vastes. Cette découverte dans l'art de bâtir a été tellement importante en occident, qu'elle a donnée naissance à plusieurs grades maçonniques en Angleterre, où la clef de voûte est centrale, et se porte même en bijoux dans ces rites.

 

Les romains perfectionnèrent en occident la voûte Etrusque, en la consolidant avec du ciment, invention que l'on pensait strictement romaine, ayant donnée la révolution architecturale que l'on sait.

Mais aux Amériques, les Mayas, eux aussi, connaissaient le ciment ! Et eux aussi, construisirent leurs voûtes avec ce ciment, leur permettant également des audaces avec l'apesanteur…Comment-on-ils découvert d'une part la voûte, et d'autre part le ciment ? Avant eux, aucun type de voûte n'existait en Amérique ; ils ne se sont donc inspirés d'aucune autre culture voisine. Alors ? Sont-ils arrivés sur le continent avec la tradition d'une technique qu'ils possédaient ? Serions-nous là en face d'une forme de connaissance, exceptionnelle, importée qui aurait survécu à l'oubli ? L'existence de ces voûtes, et de ciment, soulèvent bien des questions, à ce jour irrésolues.

 

La voûte Maya a en plus une particularité étonnante, elle ne possède pas de clef de voûte, c'est très fort. Alors comment la structure peut-elle tenir ? Tout d'abord dire que les voûtes Maya sont à encorbellement est une erreur, du fait de l'absence de clef de voûte. La voûte Maya est composée de pierres taillées, comportant des tenons sur leurs faces intérieures, afin de mieux adhérer au ciment de soutien. Sans ce ciment, cette voûte ne pourrait tenir. Oui la clef de voûte des Mayas, c'est son invention du ciment.

 

La symbolique de la voûte Maya est la suivante, la voûte américaine au lieu de soutenir un ensemble, comme en Europe, s'aggripe à celui-ci, s'y incruste. En fait, c'est à partir du monde que le centre peut exister et non le contraire chez les Mayas,  concernant cette symbolique architecturale, que nous pouvons deviner par l'étude de cette architecture.

 

Mais ce n'est pas tout, cette voûte Maya comporte une aberration architecturale, seul un coffrage lourd et encombrant, avec un travail de haute précision, permettait son édification tout en limitant sensiblement sont écartement. Chez les Romains, l'apport du ciment avait eu des résultats tout à fait opposés : la disparition des pesants cintres, l'allégement et l'élargissement de la voûte. Dans la civilisation Maya, cette étonnante voûte, qui aurait été qualifiée d'impossible par un ancien architecte romain, avait probablement dans ses formes et sa construction, une fonction théogonique et cosmologique, mais dont hélas, nous avons perdu le sens.

Par conséquent, notre Voûte Maya n'est pas une solution technique, mais une forme intégrée d'ordre symbolique, possible grâce à l'invention du ciment. Il est probable même que l'invention du ciment aux Amériques, soient lié à l'édification de ces voûtes, car sans lui, elles n'auraient pu avoir de victoire sur l'apesanteur.

 

B – Le Ciment :

Il nous faut nous arrêter un instant sur la connaissance qu'avait les Amérindiens du ciment, que certains archéologues appellent aussi mortier. Si parmi les peuples de l'Ancien Monde, le ciment est avant tout utilitaire, ce n'est pas le cas chez les Mayas. Chez eux, les archéologues pensent que le ciment aurait été crée pour sa seule valeur symbolique de sa forme et de son usage. C'est-à-dire de s'adapter à toutes les formes et de lier. L'adaptation étant une image de la tolérance, et le lien, celui de la fraternité. Cela peut paraître anachronique à nos oreilles de modernes de cet Ancien Monde, mais pourtant, cela semble bien la fonction du ciment chez les Mayas, qui résonnent en cela d'écho étrangement moderne. Enfin sur l'origine exacte de cette invention, nous sommes en plein mystère… On vous parlera volontiers des archétypes, modèles commun à l'humanité si chers à Jung, mais on vous parlera tout aussi volontiers de similitudes fortuites de formes entre l'Amérique et l'Ancien Monde. Mais tout cela est scientifiquement incontrôlable.

 La vérité se situe dans un ailleurs, cet ailleurs se nomme : mystère. Car nous sommes en face d'une civilisation qui a disparue d'elle-même, et dont les causes de cette disparition sont totalement inconnues. Aucune hypothèse n'ayant réussie à s'imposer jusqu'à présent.

 

C – Les pyramides :

 

Les pyramides Maya sont de loin, les plus énigmatiques édifices qu'ils soient d'observer sur le globe, témoin passé d'une glorieuse civilisation. Deux autres continents ont vu fleurir des édifices similaires en forme mais non en fonction, l'Afrique avec les pyramides d'Egypte, l'Afrique de l'Est dans une région d'Ethiopie,  avec ces monuments pyramidaux qui furent probablement des tombes, et l'Asie avec les ziggurats babyloniennes, qui servirent de modèle pour le récit de la Tour de Babel biblique dans la Genèse, du moins le pense-t-on.

 

Et nous apprenons que la plus grande d'entre-elle est bien au Mexique… Il y a de quoi donner le vertige. Un débat agita fébrilement les archéologues, s'agissait-il de temples ou de tombes ? La découverte en 1952 du complexe de Palenque, par l'archéologue mexicain Ruz Lhuillier, comprenant plusieurs monuments, dont une pyramide, que l'on appela par la suite « Tombe du seigneur de Palenque » faute de pouvoir en dire plus sur l'étrange personnage qui est représenté dans la maison de pierre qui surplombe cette pyramide à plus de 24 mètres du sol.  Ruz Lhuillier mis trois ans à déblayer un escalier voûté, pour aboutir à une somptueuse salle funéraire dont les murs étaient ornés de bas reliefs en stuc. Au centre de cette crypte, un sarcophage digne des plus beaux sarcophages égyptiens, en pierre, dont la dalle, était entièrement sculpté. La pyramide elle-même fut appelée pyramide des inscriptions, mais elle ne tranchait pas le débat, car cette pyramide-tombeau est un cas à part.  Nous savons désormais que toutes les autres pyramides étaient des temples, mais des temples destinés à quoi ? Quelles furent leurs fonctions premières ? Tout un chacun à en tête des images d'Epinal, présentant de féroces Maya sacrifiant des victimes, précipités du haut de ces temples, puis en leur arrachant le cœur. Ces rites sanglants ont existés chez les Mayas, mais tardivement, il est probable que les premiers Mayas, ceux qui édifièrent ces complexes cultuels, avaient donnés à ces édifices une toute autre fonction comme nous le verrons plus loin.

 

Pour percer ce mystère, transportons-nous à Uaxactun, où il est possible de déceler l'origine exacte de ces édifices.  Nous découvrons un terre-plein sur lesquels les Mayas ont élevé primitivement un simple temple de bois au toit de chaume. Cette élévation était nécessaire pour protéger ces lieux sacrés des inondations fréquentes en ces régions, c'est le côté pratique auquel a pensé l'architecte maya. Mais il y a aussi une fonction spirituelle, religieuse, le Temple doit dominer toutes les autres habitations profanes, et ce terre-plein est comme un marche pied vers les dieux du ciel. Un peu à l'image du clocher de nos églises qui devaient dépasser toutes les autres habitations, comme point de ralliement et espace sacré pour les fidèles en Occident chrétien. Cette notion d'ascension, de verticalité, associée aux temples a entraîné  une lente élévation des terre-pleins primitifs pour évoluer vers de gigantesques pyramides, telle celle de Tikal, qui a cinquante mètres de haut.

 

Ces monuments présentent d'étonnantes similitudes avec les ziggurats sumériennes, c'est ce qui frappe le plus l'esprit, si ces monuments sumériens ne dataient pas de 4 000 ans avant notre ère, on aurait pu penser à une même origine.  Et on serait tenté d'admettre les théories des diffusionnistes en archéologie, et même celle des Mormons qui font des Mayas de lointains ancêtres des peuples de l'Orient. En fait tout tient à la chronologie, et cette chronologie comme on l'a vu est très mouvante.

 

 

 

a b c

a = Pyramide d'Uxmal, Mexique

b = Reconstitution de la Ziggurat de Babyblone, Irak.

c = Modèle en 3D d'une ziggurat type sumérienne, la ressemblance est étonnante…

 

 

Mais les sumériens durent travailler dur pour élever ces pyramides que l'on appelle des Zuggurat, alors que pour les hommes du Peten, le travail fut grandement facilité par l'art de la pierre taillée… Nos sumériens ont du cuire des millions de briques d'argiles crues, avant de les assembler avec du bitume pour construire les piédestaux géants de leurs temples. Pour les Mayas, il n'y avait pas de problèmes, ils connaissaient le ciment, ils maîtrisaient magistralement l'art de la pierre, et leurs architectes étaient audacieux et géniaux. En tant que francs-maçons, nous  pouvons être que « estomaqués »par une telle maîtrise de l'art de construire, pour une civilisation que les Espagnols pensaient primitive et archaïque… Mais cette civilisation là était déjà morte en fait depuis bien longtemps, quand ils arrivèrent sur le sol du continent américain. Autre découverte importante des mayas dans l'art de construire, l'emploi de la chaux. L'univers Maya repose sur un lit de calcaire, et ils connurent la chaux avant de penser architecture.  Leur ciment utilisait d'ailleurs la chaux dans son ingrédient. 


Les Mayas pour obtenir la chaux, concassaient les pierres calcaires et les entassaient sur une volumineuse pile de bois de chauffage. La combustion se faisait lentement. Libérée par la cuisson de leur gaz carbonique, les pierres s'effritaient sous l'effet de l'humidité matinale pour donner cette belle chaux blanche qui, gâchée avec du gravier, donnait le ciment maya d'une résistance à toute épreuve.

 

Le cœur de la pyramide, le nucléus, était un amalgame de pierres et de glaise fortement comprimé. Consolidés par le ciment, ses revêtements permettaient des audaces de construction. Plus la pyramide s'élançait vers le ciel, plus serré était le nucléus et plus épais les revêtements. Les architectes mayas furent des maîtres également dans la science d'élever des escaliers vertigineux, et bientôt ces escaliers furent indissociables de ces constructions. La pyramide Maya comporte également des degrés, dont la symbolique est cosmique.

 

Autre fait étonnant, les Mayas ne détruisaient jamais une pyramide, lorsqu'un pyramide s'abîmait ou était abandonnée, les architectes Mayas en construisait une autre par-dessus, englobant l'autre, comme dans une sorte de poupée russe gigantesque. Le temple à proprement parlé est l'édifice en pierre situé tout en haut de la pyramide, la pyramide elle-même étant marquant des progressions symboliques vers ce Temple, dont le symbolisme est basé sur l'astronomie. A l'origine, le temple de pierre était une simple hutte. Au faîte du temple, s'élevait une imposante crête décorative, paroi ajourée et très ornée dont la hauteur dépassait souvent celle du temple.

 

Les salles intérieures des temples étaient étriquées, obscures, peu aérées, cela nous renvoie à la caverne et à sa symbolique. En effet, en Maya, le mot pour désigner un temple et une caverne est identique, il se dit actun. Mais tout cela reste fortement conjecturel.

 

Il faut signaler également le site de Cholula, à 129 km à l'est de Mexico; qui s'élevait selon la chronologie en usage actuellement de 800 av.JC. à 152 ap.J.C.  De par sa masse, le temple principal de Cholula, qui est une pyramide consacrée à Quetzalcóatl. Cette pyramide compte environ sept niveaux distincts, mesure 450 mètres de côté (Chéops 230 mètres de côté)  et couvre une superficie de 18,5 hectares, ce qui est considérable. Son volume est estimé à 4,45 millions de mètre cubes, soit un tiers de plus que pour la Grande Pyramide du plateau de Guizeh en Egypte.  Cependant, en hauteur, elle est moins imposante au regard avec 66 mètres contre les 146,60 mètres (137,20 m de nos jours ne raison de l'érosion) à l'origine pour la septième merveille du monde antique .  La pyramide de Chochula est considérée comme le plus imposant monument au monde bâti par l'homme Pour donner un ordre d'idée, viennent en second la grande pyramide attribuée à Chéops en Egypte, et en troisième position mondialela pyramide du Soleil à Teotihuacan.

Cela étant dit, survolons rapidement ce que fut une cité Maya, pour nous rendre compte du degré de développement de cette civilisation, qui en fait, est comparable à celui des anciens Grecs ou Romains.

 

D – Une cité Maya type : Tikal :

 

Les cités mayas formaient, avec leur arrière-pays agricole, des centres administratifs et rituels. Les grandes cités mayas étaient très populeuses. Au centre même de Tikal par exemple, se dressaient sur 15,6 kilomètres carrés, quelque 10 000 bâtiments, allant des temples-pyramides aux huttes à toit de chaume. On évalue la population de Tikal à plus de 60 000 habitants, une densité beaucoup plus forte que celle d'une ville moyenne d'Europe ou d'Amérique à la même époque selon la chronologie habituelle, situant cette civilisation à l'époque du Moyan-Âge occidental.

Une ville maya de la période classique consistait habituellement en une série de plates-formes stratifiées surmontées de structures de maçonnerie qui pouvaient aussi bien être de grands temples-pyramides dont vous venons d'étudier la structure et des palais que de simples maisons individuelles. Autour de ces structures étaient aménagées de vastes cours ou esplanades. L'architecture maya se caractérisait par l'abondance des sculptures en bas relief, dont certains posent de réels problèmes aux chercheurs et des peintures murales ornant les édifices, qui dénotaient un sens aigu de l'art et de la décoration, ces peintures offrant de grandes similitudes avec les peintures des tombeaux égyptiens ou de l'art décoratif minoen. Dans les grandes cités comme Tikal, des routes ou des chemins en pierre reliaient parfois les édifices imposants et les grands ensembles entre eux.

Les cités, rarement disposées sous forme de quadrilatères comme ce fut le cas pour les cités grecques et romaines, semblent s'être développées sans plan préconçu, les temples et les palais ayant été détruits et rebâtis maintes fois au cours des siècles. L'aménagement apparemment arbitraire des cités mayas complique le tracé de leurs frontières. Certaines sont délimitées par des fossés tandis que d'autres sont parfois, quoique rarement, entourées de fortifications. On ne bâtissait pas d'ordinaire de murailles autour des sites, à l'exception de certaines villes récemment découvertes datant de l'effondrement de la civilisation maya où l'on s'était ainsi prémuni contre l'envahisseur. Mais de quel envahisseur s'agit-il, là aussi une énigme de plus. Un envahisseur extérieur ? une guerre civile ? Nous ne sommes sur de rien, il y a même des savants qui émettent l'hypothèse d'une pandémie qui aurait décimée cette culture florissante, et ce bien avant l'arrivée des Espagnols.

Si les temples étaient les structures les plus imposantes, plus nombreux étaient les palais d'un étage, d'aspect semblable, mais aux plates-formes beaucoup plus basses. Ces palais comportaient quelques douzaines de pièces aux murs enduits de plâtre. Souvent, contrairement aux temples-pyramides, une ou deux cours intérieures étaient aménagées dans l'enceinte des palais.

On ne sait pas au juste à quoi servaient ces «palais», s'agit-il seulement de palais ? Les chefs ou d'autres membres de l'élite y habitaient peut-être, quoique les pièces fussent minuscules et sans confort. Selon les archéologues, il est plus vraisemblable que les nobles aient vécu dans des édifices aujourd'hui disparus. Il se pourrait aussi que des moines, des religieuses ou des prêtres aient vécu dans ces «cellules», bien que l'existence d'ordres ecclésiastiques ou monastiques chez les anciens Mayas ne soit pas attestée. Donc de quoi peut-il s'agir, si vous avez des idées, elles sont le bienvenue pour l'avancement de la science.

Dans certaines régions, l'eau souterraine était rare, si bien que l'on fabriquait sans doute, dans de grands centres comme Tikal, de vastes réservoirs pour servir la population durant la saison sèche. De nombreux sites disposaient aussi de terrains de jeux. Certains étaient munis de bains de vapeur, probablement d'origine mexicaine. Devant les grands temples et palais des villes importantes se dressaient habituellement, dans le stuc des terrasses et des esplanades, une multitude de piliers ou de stèles. Ces stèles, parfois placées sur les plates-formes, servaient alors à étayer les temples-pyramides et il n'était pas rare que soient disposés devant elles des autels plats et peu élevés, de forme arrondie.

Parmi les constantes des principes architecturaux figurent la voûte et la crête couronnant le toit. Contrairement aux arches européennes, la voûte n'avait pas de clé comme nous l'avons vu plus haut, ce qui lui donnait davantage l'apparence d'un triangle étroit que d'une arcade. Un triangle étroit…de nombreux francs-maçons s'étend rendu sur les lieux, ont été frappés par ces véritables delta de pierre inscrit au cœur de ces voûtes de par leur conception. Bien que cette forme inhabituelle ait parfois été attribuée à la méconnaissance des techniques nécessaires à la fabrication des clés, d'aucuns prétendent qu'il s'agissait d'un choix délibéré, et c'est bien cette seconde hypothèse qui est la bonne selon ce nous commençons à comprendre de cette culture disparue. La voûte comportait toujours neuf strates de pierre représentant les neuf strates du monde souterrain; la clé de voûte superposée aurait constitué un élément de plus, étranger à la cosmologie maya. Voilà probablement la raison religieuse de l'inexistence des clefs de voûte chez les Mayas. Cela étant dit, je ne peux m'étendre plus sur l'architecture et la construction des Mayas, il est temps désormais de vous présenter les fascinantes confréries de bâtisseurs Maya, dont le copagnoe pourrait être une cousine éloignée, mais cousine tout de même.

E – Les confréries de Prêtres astronomes Bâtisseurs :

La première question qui peut se poser à nous tous, existait-il un compas et une équerre Maya ? La réponse est…oui. Les Mayas connaissaient la plupart des grands instruments nécessaires à bâtir une civilisation avancée. Ils connaissaient le compas et l'équerre pour bâtir ces villes grandioses, je m'excuse pour ces superlatifs, mais ils conviennent vraiment. Ils connaissaient les niveaux, et les perpendiculaires. Ils connaissaient l'usage du gnomon, et des instruments qui servaient à tracer des routes droites. Enfin, et notons le bien, il est d'usage de parler du calendrier égyptien comme modèle du notre, mais il y a mieux, bien mieux. 

 De tous les anciens calendriers du monde, ceux de la civilisation maya et des autres civilisations méso-américaines sont les plus complexes et les plus précis. Les calculs de la concordance entre les cycles mayas de 260 jours et de 365 jours donnent, dans les tropiques, des résultats presque identiques à ceux de l'année solaire actuelle, la marge d'erreur n'étant que de 19 minutes. Ce qui est exceptionnel, pour ne pas dire incroyable, même les Grecs avec toute leur science mathématique et astronomique, ne purent arriver à de tels résultats.

Les prêtres-astronomes mayas cherchaient des signes dans les cieux. Pour tracer les mouvements complexes du soleil, des étoiles et des planètes, ils avaient construit des observatoires et des gnomons mesurant les ombres portées et ils observaient l'horizon; à partir de ces observations, ils faisaient de savants calculs et les notaient dans leurs chroniques ou «codex». Ils dressaient ensuite des calendriers pour consigner le mouvement des astres et le passage du temps. Les Mayas tenaient aussi des registres détaillés des phases de la lune sans toutefois consigner officiellement ces données dans un calendrier lunaire.

Toutes ces informations de nature astronomiques étaient réemployées dans l'art de la construction sacrée. Dans les cités mayas, les édifices cérémoniels étaient rigoureusement alignés sur la direction de compas. Au moment des équinoxes du printemps et de l'automne, par exemple, les rayons du soleil pénétraient par les meurtrières d'un observatoire maya, éclairant ses murailles intérieures.

Le principe de l'alignement était aussi appliqué à l'extérieur des temples et des palais. L'exemple le plus connu se trouve à Chichén Itzá, la principale ville maya de la péninsule du Yucatán. Depuis des siècles, une foule s'y rassemble chaque année pour observer la magie du soleil illuminant les marches d'une pyramide dédiée à Quetzalcoatl, dieu incarné sous les traits d'un serpent à plumes, un dieu étrange qui avait les apparences d'un homme blanc et barbu, dont les légendes disaient qu'il était venu de l'Ouest voici des siècles. Lors des équinoxes vernales et automnales, le soleil illumine graduellement les marches et la tête du reptile au bas de l'escalier de la pyramide, un jeu de lumière donnant vie au serpent qui semble onduler du haut de la montagne sacrée en direction de la Terre.

Pourquoi donc les Mayas se donnaient-ils tant de mal pour aligner leurs places et leurs temples cérémoniels sur le soleil et les étoiles? En partie, sans doute, pour rendre hommage aux dieux. La tombe de Pacal à Palenque, par exemple, est alignée sur le Soleil. Au solstice d'hiver, le Soleil se couche derrière la haute corniche qui se profile derrière la pyramide de Pacal, au centre de la voûte du temple. Pas à pas, le Soleil s'avance dans le ciel, pénètre dans le Temple des Inscriptions, en éclaire le mur du fond puis, dans sa course vers l'horizon, il semble descendre les marches du temple pour se poser sur la tombe. La mort de Pacal et son entrée dans le monde souterrain font écho, par l'alignement de son tombeau, à la mort du Soleil et à sa plongée dans l'univers des ténèbres.

Les Mayas ont construit des observatoires dans bon nombre de leurs villes et ils ont aligné d'importantes structures sur les mouvements des corps célestes. Ce sont parfois des groupements de temples, comme les trois que l'on voit à Uaxactún, qui marquent la position du Soleil levant au moment du solstice d'été, des deux équinoxes et du solstice d'hiver. Le type d'architecture que l'on trouve comme le Caracol, à Chichén Itzá, est aussi fonction de l'apparition des corps célestes comme les Pléiades et Vénus. Un des temples d'Uxmal renferme des centaines de symboles vénusiens.

Métaphores astronomiques et événements célestes définissaient le paysage rituel des chefs mayas. Les transferts du pouvoir royal, par exemple, semblent, dans certains centres, s'être opérés au moment du solstice d'été. À Palenque, on peut lire sur une inscription que le fils de Pacal, Chan-Bahlum, a inauguré le complexe du temple de la Croix le 23 juillet 690 - lors de la conjonction de Jupiter, de Saturne, de Mars et de la Lune. Aux yeux des Mayas, cet événement peut avoir représenté la naissance primordiale des trois divinités ancestrales de la dynastie palenque de la Mère originale (la Lune) et leur être apparu comme l'occasion rêvée de dédier un monument à leur accession au pouvoir. Des chefs mayas, sculptés ou peints sur des peintures murales, arborent des symboles des cieux, notamment une ceinture ou un diadème figurant une suite de symboles liés à la Lune, au Soleil, à Vénus, au jour, à la nuit et au ciel. On les voit aussi transportant des barres ornées comme des diadèmes pour indiquer qu'ils avaient un mandat du ciel ou encore assis, entourés d'une auréole leur conférant un pouvoir céleste. Les chefs s'associaient aussi volontiers aux divinités bénéfiques comme le Dieu du Soleil et, tout comme les prêtres, ils aimaient se «vêtir des cieux» s'enveloppant d'une peau de jaguar dont les mouchetures scintillaient comme les étoiles du firmament.

Les Mayas croyaient aussi que les mouvements du Soleil et de la Lune étaient, à chaque étape de leur trajectoire, guidés par les dieux. À leurs yeux, le Soleil et la Lune, au plus profond des ténèbres de la nuit, continuaient à voyager dans l'univers souterrain, sous la menace de divinités maléfiques qui voulaient freiner leur élan. De là à croire que les corps célestes avaient grand besoin des hommes et de leurs rites sacrés comme l'automutilation, la torture et le sacrifice humain, il n'y avait qu'un pas. Il s'agissait pour eux simplement du prix à payer pour la survie de l'univers. La mort devenait dès lors un privilège conférant l'immortalité aux disparus ou à ceux qui s'offraient en holocauste.

Les cycles répétitifs de la création et de la destruction que décrit la mythologie maya servaient à rappeler aux humains l'importance de leurs obligations envers les dieux qui assuraient la survivance de l'humanité et le prix à payer pour leurs manquements. D'après le calendrier sacré des Mayas, chaque période de 52 ans ramenait la menace de la destruction de l'univers. Les divinités et les autres forces de la création et du chaos se livraient alors dans l'univers des mortels une bataille sans merci déterminant le sort de chacune des créatures de ce monde.

La planète Vénus avait une signification particulière pour les Mayas et Quetzalcoatl, par exemple, est actuellement identifié à Vénus. Le codex de Dresde, une des quatre chroniques mayas épargnées, renferme aussi un relevé détaillé des apparitions de Vénus et il servait à prédire l'avenir. La guerre elle-même était déclenchée sur ordre du ciel, encore une fois par la planète Vénus. On peut voir sur les stèles et autres sculptures les insignes de guerre de Vénus tandis que les raids et les captures étaient réglés d'après ses apparitions, surtout sous forme de l'«étoile» du soir. Dans toute la Méso-Amérique, l'art de la guerre était souvent réglé sur les mouvements de Vénus.

La mythologie, l'astrologie et les calendriers mayas étaient intégrés dans un système de croyance unique. Les Mayas observaient le ciel et les calendriers pour prédire les éclipses solaires et lunaires, les cycles de la planète Vénus et les mouvements des constellations. Ces phénomènes n'étaient pas perçus comme des mouvements mécaniques mais comme des actes des divinités - des événements mythiques se reproduisant depuis la Création.

Il existe encore dans les régions mayas aujourd'hui des prêtres du calendrier qui font le comput du cycle sacré de 260 jours pour les actes de divination et autres activités chamanistiques.

De nombreux éléments de ce système de croyance provenaient du ciel, mais des prêtres-astronomes intervenaient sur terre pour superposer la structure sacrée du cosmos aux activités du monde terrestre.  

Dans les confréries de bâtisseurs Maya, et dans leur science et religion, la planète Vénus joue un rôle principal, et c'est un fait unique au monde. Ce n'est pas la lune qui est la référence, mais Vénus. Certains auteurs à sensations ont même lançé l'idée que les Mayas avaient été initiés par des êtres provenant de Vénus, ce qui au regard de nos connaissances actuelles sur l'état de cette planète qui est en fait un véritable enfer, toute forme de vie organique étant impossible.

On pense que les confréries de bâtisseurs avaient dans leur symbolisme le Jaguar, emblème des souverains Mayas, mais aussi la pierre de Jade, que l'on trouve dans cette région du monde. Un jade différent de celui de Chine. Le jade d'Amérique est un silicate d'aluminium de sodium, et non pas de calcium comme le jade chinois. Avaient-ils un rituel ?

Très certainement et nous pouvons en déduire qu'il était basé sur la marche des planètes, et avait pour référence la planète que nous appelons Vénus. Autre question que tout artisan moderne peut se poser. Connaissait-il comme en Occident l'usage d'un tablier.

Question difficile par contre, certaines fresques montrant des prêtres-architectes et astronomes, semblent montrer un tablier effectivement, mais de couleur verte, par référence au jade comme pierre sacrée.  Enfin et je gardais ce délice pour la fin, cerise sur le gâteau, quels est donc le secret de fabrication et la fonction des fascinants crânes en cristal de roche, retrouvé chez les Mayas, mais aussi chez d'autres peuples avec qui ils les partageaient… Des crânes parfaits, quand on sait que les Mayas ne possédaient pas officiellement d'outils en-dehors du silex…mis à part pour les outils de mesures.

La légende dit : au commencement il existait 12 mondes où une vie humaine était présente. La Terre était appelée la planète des enfants. Les 11 autres mondes auraient rassemblés leurs connaissances dans ces crânes de Cristal. Les « Anciens » emmenèrent ces crânes sur ce monde la Terre, en faisant dons dit la légende au monde de la Connaissance. Ces 13 crânes auraient été abrité auparavant dans une pyramide appelée l'Arche. Plusieurs civilisations furent les gardiennes de cette Arche, les Olmèques, les Mayas et enfin les Aztèques. Dès l'arrivée des conquérants Espagnols, les crânes furent dispersés par les Prêtres-Architectes à travers tout le continent Américain, car disaient-ils leur pouvoir ne devait pas tomber entre les mains des Espagnols. Pour cette civilisation, le quatrième monde, l'actuel, sera le dernier, et le cinquième soleil arrivera, ce qui donne dans notre calendrier grégorien, la date du 21 Décembre 2012, date du dernier soleil de ce monde… Tout cela est passionnant. Il ne faut pas y voir forcément la fin d'un univers au sens catastrophique, mais plutôt la naissance d'une nouvelle civilisation planétaire et tournée vers les étoiles… C'est quelque chose de très étrange que nous ont laissé comme héritage spirituel les Mayas. Je laisse tout ces éléments à votre méditation, le débat est ouvert, et les questions que posent cette fascinante culture sont d'une portée universelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



03/03/2006
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