L'Affaire de Valensole - 1965
La rencontre de Valensole (1965)
Maurice Masse, cultivateur de lavande de 41 ans réputé pour son sérieux, vit avec sa femme et ses 2 enfants sur le plateau de Valensole (Alpes de Haute-Provence).
Depuis une semaine, lui et son père travaillent quotidiennement dans leur champ et remarquent chaque matin, des dégâts causés aux lavandins, comme si quelqu'un avait pris, chaque nuit, des échantillons de ces plantes. Les plants ne sont pas arrachés, mais des pousses sont coupées ou plutôt cassées et emportées.
Au petit matin du 1er juillet 1965, Masse quitte son domicile vers 5 h. Il arrive dans son champ situé à
Je me trouvais le 1er Juillet 1965 vers 5 h 30 du matin, comme j'en ai l'habitude, dans mon champ de lavande un peu au Nord de Valensole près de la route d'Oraison. Je n'avais pas encore mis en marche mon tracteur, arrêté derrière un clapier (tas de pierrailles de
Masse contourne le clapier avec précaution, pensant prendre des gens la main dans le sac. Mais c'est un tout autre spectacle qui l'attend :
Je sortis alors derrière le clapier qui me dissimulait et vis à
Mais l'objet n'est pas seul. 2 petits humanoïdes se trouvent à ses pieds, accroupis :
Je m'avance néanmoins d'un pas tranquille, rien dans les mains, à travers les jeunes plants de lavande qui couvrent mon champ. Et j'apperçois tout près de l'engin 2 petits êtres ayant apparence humaine, penchés sur un pied de lavande.
Sans trop d'inquiétude, je m'approche avec l'intention d'entrer en contact avec eux. J'arrive ainsi à 5 ou
Lorsque je suis arrivé à
Ces 2 êtres sont ensuite restés quelques mn discuter en me regardant la plupart du temps. J'ai remarqué que leurs yeux bougeaient et j'entendis une sorte de gargouillement provenant certainement de leur gorge. Ils n'avaient presque pas de cou tant leur tête était rentrée dans les épaules. Ils semblaient se moquer de moi, pourtant leurs regards n'étaient pas méchants, tout au contraire.
Au bout de 4 à 5 mn, ils retournèrent, avec une agilité surprenante, dans leur appareil en s'aidant de la main droite, puis de la main gauche. Une fois montés à bord, une porte à glissière se referma d'une façon qui m'a semblé automatique, de bas en haut, de la même manière qu'une porte de meuble.
Je les ai distingués derrière le dôme, j'ai entendu un bruit sourd qui a duré 2 à 3 s, tandis que leur appareil se soulevait de
Tandis que les visiteurs me faisaient face, l'appareil est parti en arrière, dans la direction opposée à leur orientation. Il s'est élevé en oblique plus vite qu'un avion à réaction. Je l'ai suivi pendant 15 à
Je suis resté immobilisé encore 15 mn, puis j'ai remué mes mains, puis tous le corps et les membres. Je suis alors parti vers mon tracteur.
J'ai allumé une cigarette et j'ai continué mon travail jusqu'à 7 h et demi/huit heures. Monté sur mon engin, j'ai biné ma vigne qui n'est pas celle que j'ai traversé lors de mon approche puis je suis rentré chez moi vers 9 h.
C'est en mettant au courant de son aventure M. Moisson, patron du Café des Sports que la gendarmerie a vent de la nouvelle.
Il racontera ensuite avoir vu également de petits êtres (
Masse ne recouvre sa capacité de mouvement que 15 mn plus tard. A ce moment, il va immédiatement examiner l'endroit où l'ovni s'est posé et remarque diverses marques au sol, ainsi qu'un trou central d'environ
Enquête
Le lieutenant-colonel (capitaine ?) Valnet, commandant de la compagnie de gendarmerie des Alpes de Haute Provence contrôle le déroulement de l'enquête des gendarmes Azias et Santoni. Ceux-ci s'attèlent à leur tâche êtent dès le lendemain, recueillant un 1er témoignage de Masse, d'abord réticent par peur du ridicule.
Masse ne parle pas tout de suite des petits êtres. A partir du 3 Juillet, les journaux parlent de la "soucoupe volante de Valensole". La plupart émettent l'hypothèse d'un hélicoptère Alouette II ou III : en effet, cet été-là, des exercices militaires sont en cours sous le nom de "Provence 65". Le général Chassin ne confirme pas l'hypothèse de manoeuvres militaires et demande que les autorités fassent dans le plus bref délai, une déclaration à l'effet de dire si, oui ou non, un hélicoptère en mission s'est posé un moment dans le champ de M. Masse.
Les ufologues sont très sollicités : l'un des plus célèbres, Aimé Michel, déclare : si le témoin a inventé la chose, il a inventé quelque chose de tout à fait conforme à ce que l'on sait déjà, en particulier de tout fait conforme à une observation faite l'année dernière aux Etats-Unis dans un endroit qui s'appelle Soccoro.
Masse s'est réfugié sur la côte pour éviter la presse et les curieux. Le 4 Juillet, les journalistes le retrouvent et il répond aux questions d'Europe 1 : il reste sur ses déclarations jusqu'au 18 Août, où il est interrogé pendant 8 h par le capitaine de gendarmerie Valnet. Au cours de cet entretien éprouvant, il donne une nouvelle version des faits. Cette fois, les 2 êtres étaient hors de leur engin et semblaient contempler, accroupis, un plan de lavandin. Ils ne mesuraient pas plus de
L'enquête Guieu
Jimmy Guieu, alors chef du service d'enquête du groupement Ouranos, se rend sur les lieux. En voulant recueillir un peu de terre à l'endroit où l'engin s'est posé, il brise la lame de son canif tant le sol est dur.
L'enquête Chautard
Début Septembre, maître Chautard, magistrat conseiller à la cour d'appel de Lyon et membre du GEPA, mene son enquête à titre privé.
Chautard interroge Masse et rédige un long rapport où il dévoile la version du 2nd PV de gendarmerie. Ce rapport est diffusé dans le n° 5 de Phénomènes Spatiaux. Ce rapport conclut : nous sommes personnellement enclins à penser que le champ de lavande de M. Masse a été l'objet d'une visite insolite et semble-t-il, extraterrestre.
Masse sera par la suite interrogé par Aimé Michel qui constatera que Masse est victime pendant quelques semaines d'hypersomnie.
Pour les ufologues et pour certains journalistes, Masse n'a pas tout dit. En 1972, le journaliste René Pacaut, rencontre Masse qui lui dit : Je ne peux pas dire tout ce qu'ai vu. Personne ne me croirait.
Fin 79, Masse accorde un entretien à Jacques Vallée. il en ressort que les êtres venaient de quelque part ailleurs, mais qu'ils étaient humains.
Plus tard, Masse semblera avoir conservé un sentiment quasi-religieux de ce mystérieux "contact" des êtres venus d'ailleurs. Il meurt le 14 Mai 2004.
Références :
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[Bourret 1976] La Nouvelle Vague des Soucoupes Volantes de Jean-Claude Bourret (Presses Pocket 1976)
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Enquête sur la trace de Juin 89 à Valensole - un autre cas de trace à Valensole.
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Le cas de Valensole, 1er Juillet 1965... (UFOmania n°22 © Décembre 1998)
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Inforespace : n°53, septembre 1980, pp.2-17 (Texte de Pierre Guérin, Maître de recherche au CNRS)
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Inforespace : n°54, novembre 1980, pp.4-11 (Texte du Dr Beaudouard, médecin psychiatre)
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OVNI : Le premier dossier complet des rencontres rapprochées en France, par Michel Figuet et Jean-Louis Ruchon (Ed. Alain Lefeuvre, 1979, pp.253-256).
Source : http://rr0.org/