La Légende de Saint Brandan et la Découverte de l'Amérique, une approche philosophique
LA LEGENDE DE SAINT BRANDAN
par
Pythéas
Des marins sont partis sur mer pour vérifier cet étonnant périple; d'autres ont recopié le manuscrit de Saint Brandan, l'augementant et lui imposant de nouveaux reflets, véritable miroir de l'âme de ces anciens marins.
Brendan a ansi symbolisé tout un courant de pensée, moine de forte personnalité, son pouvoir réel a ému ses concitoyens; on lui a prêté bien des actions, et on a embelli sa vie.
L'étude des légendes prouve que le héros a existé, mais parce qu'il se plaçait hors du commun on a ssocié sa vie, ses actes à ceux d'autres personnages moins en vue. De même, Faust, Don Juan, le Cid, ou même Casanova, le comte de Saint-Germain sont auréolés de gloire qui ne leur appartiennent pas totalement. La mémoire collective rassemble sur un seul être des faits qui ont pu se dérouler en d'autres lieux, en d'autres temps. Sous la féerie, le merveilleux, il n'en existe pas moins des faits réels, qui permettent à l'imagination de s'épanouir à la spiritualité, de transcender l'être de chair. Saint Brendan a été l'initiateur, celui qui a permis que d'autres prennent la relève. Même si l'Amérique a été découverte bien avant Brendan, bien avant Colomb, par des navigateurs anonymes, il est réconfortant de savoir que Christophe Colomb se nourrit de la lecture du récit du moine irlandais. Que nous importe la réalité purement historique? Plus que la matérialité des faits, Brendan a concrétisé des espoirs, il a suscité un monde : actuellement en Irlande, en Bretagne des jeunes honorent sa mémoire : expéditions, musiques, danses, images, expositions cherchent à cerner une personnalité qui s'épanouit en-dehors du temps. Par son "imagination créatrice" ce saint à permis qu'un monde réel surgisse, renaisse, son message évangélique permet de lier la pensée celtique à la foi chrétienne qui s'implante. Il témoigne à la charnière de deux civilisations, entre le monde celto-hellénique et les Judéo-Chrétiens.
Brendan a prouvé sa volonté, après avoir appris et réfléchi, il a su transmettre. Il est le berger, la nautonnier qui sait conduire ses frères ers le havre de paix leur propre réalisation.
Brendant Recherche ce qui est éternel; s'il atteint le paradis, il ne peut en contempler que la cent millième partie et il regagne sagement son monastère, car il sait qu'il doit consigner son expérience. Maintenant il peut associer l'esprit à la matière avec ces 7 années d'errance il même le 3 au 4, l'âme au corps, la terre au ciel.
Cette prise de conscience doit nous révéler à nous même. Mais qui a encore assez de foi pour accepter le message transmis par Saint Brendan? On peut refaire l'expédition de Brendan, on peut retrouver le même cheminement, vérifier les courants, reconnaître les escales, mais pourrons-nous aller vers ce Paradis qui est Connaissance? Pourrons-nous associer en leur essence différente et cependant complémentaire : le sacré et le profane?
Cet état d'errance, ce long labyrinthe vivent en nous en notre âme, par cet imaginaire qui est acte créateur, par la puissance du celtisme ancien qui a vu naître les légendes arthuriennes et la matière de Bretagne, nous sommes prêts à nous émerveiller, à nous laisser bercer par l'enchantement. Car toujours resurgir à un moment donné une île verte, lieu de la béatitude, et de la loi d'Amour.
Saint Brendan découvrant l'Amérique
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