Les Ammonites

LES AMMONITES

 

par

 

Pythéas

 

 

 

Ces mollusques pélagiques, flottant entre deux eaux, se sont miraculeusement conservés, et, de nos jours, on les découvre par millions dans les terrains émergés, parfois à grande altitude sur les montagnes qui furent autrefois des fonds marins. Les sédiments ammonifères sont localisés, mais sont toujours très riches en spécimens. Il existe peu d'animaux fossiles dont les restes soient aussi bien préservés que les ammonites. Certaines espèces ont même conservé leur  magnifique coquille nacrée.

 

Ces ammonites, trouvées en Bretagne, France, sont très prisées des collectionneurs. La variété des quelque 10 000 espèces est infinie. Chez la plupart des ammonites la coquille est du type planispiral et s'enroule sur le même plan autour d'une loge initiale. C'est une coquille involute. Il existe un grand nombre de familles, localisées de façon précise dans le temps, ce qui confère à ces fossiles une grande valeur pour la datation des strates géologiques. Les parois externes latérales  de la coquille sont parfois lisses, mais dans la grande majorité des cas, elle est striée de côtes portant des nodules, quelquefois même des épines. Ces arêtes (côtes) servent à la classification des ammonites et constituent le critère primordial de leur systématique. Les lignes de suture des cloisons sont généralement d'un dessin fort complexe, on les décrit comme ondulées, persillées ou sinueuses. On distingue trois grands groupes d'ammonoïdés : les ammonites vraies, les cératites et les goniatites.

 

Il est extrêmement difficile d'interpréter et de comprendre les mécanismes et les faits inhérents à l'évolution de créatures, dont on ne dispose que de restes fossilisés. Les paléontologistes sont divisés et soutiennent deux théories, incompatibles, sur l'évolution des ammonites. Certains font dériver les ammonites des nautiloïdés du silurien, d'autres admettent comme point de départ les bactriidés qui vivaient au dévonien inférieur.

 

Quelle que soit l'hypothèse retenue, il est certain que les premiers ammonoïdés sont apparus au dévonien inférieur et sont extrêmement abondants au carbonifère, où ils constituent l'ordre des goniatitidés. De cet ordre s'est ensuite détaché le sous-ordre des prolécanitines, qui, à son tour, donna naissance aux cératitidés. Au jurassique, un groupe important a évolué ; celui des ammonitinés, ou ammonites vraies. Au crétacé le groupe des lytocératinées apparut. Ces ammonites particulières possèdent des coquilles incomplètement enroulées, dont certaines offrent quelque ressemblance avec un hippocampe. On trouve aussi des turrillites, sortes d'ammonites à coquille enroulées en spirale et les scaphites qui sont déroulées.

 

On ne parviendra sans doute jamais à résoudre le problème de la disparition rapide, voir brutale des ammonites. On a formulé de nombreuses hypothèses pour expliquer cette extinction : modification importante des conditions climatiques, prolifération de parasites, maladies, etc. Les géologues pensent que des altérations d'ordre tectonique, ayant exercé leur action sur les fonds marins, modifiant la profondeur et, partant, les conditions biologiques du milieu, auraient pu avoir raison de ces étranges mollusques.

 

 



22/12/2006
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 346 autres membres