Suite de l'article principal sur la géographie physique d'Eretz-Israël

Quant à la mer Morte elle n'a reçu ce nom qu'au cours du IIè s. après J.C. Les textes la désignent de plusieurs façons : mer de la Arabah, mer du Sel, mer orientale. L'absence de vie dans les eaux de cette mer frappait beaucoup les anciens, y compris les Israélites. Ceci explique la promesse eschatologique qui figure en Ez 47/1-12 : la source jaillie du temple permettra que les eaux de la mer de la Arabah soient assainies et que le poisson y soit très abondant.

 

e. Les régions de Transjordanie

 

1. Le Bashân

 

C'est un vaste plateau qui s'étend du pied de l'Hermon au nord jusqu'aux montagnes de Galaad au sud.

 

La fertilité de cette région tient aux pluies qui parviennent jusque là puisque les collines de la Basse Galilée ne constituent pas un obstacle pour l'influence de la mer. Cette fertilité tient aussi à la nature volcanique du sol. Les textes de l'A.T. soulignent la richesse du Bashân qui consistait en forêts de chênes, en gras paturages et en nombreux troupeaux (Ps 22/13 ; Jr 50/19 ; Ez 27/6 ; Am 4/1, etc.) Cette situation explique le parallèlisme que les textes bibliques établissent entre le Bashân, le Liban et le Carmel (Mi 7/14 ; Is 33/9 ; Nah 1/4.)

 

Cette région constituait avant l'arrivée des Israélistes, la majeure partie du royaume de Og dont les villes principales étaient Ashtarot et Edreï (Jos 12/4-5 ; Deut. 1/4 ; 3/11).

 

2. Galaad

 

Au sud du Bashân, une région montagneuse, au relief tourmenté, commence; c'est le pays de Galaad dont la limite nord est constitué par le Yarmuk.

 

Le pays de Galaad est partagé en deux parties inégales par le cours du Yabboq; la partie nord, la plus vaste est appelée aujourd'hui encore l'Adjlûn. D'après l'A.T. la moitié nord aurait appartenue à Og, roi du Bashân, la moitié sud à Sihon, roi amorite dont la capitale était Heshbôn (Jos 12/4:5). En fait une étude des textes bibliques montre que le territoire de Galaad n'est pas toujours aussi clairement délimité.

 

3. Ammon, Moab, Edom

 

Le tableau des régions de la Transjordanie ne serait pas complet si on ne précisait l'occupation de la partie sud de ce territoire par trois royaumes qui se sont établis là à partir du XIIIè s. avant J.C. Les frontières de ces royaumes pourront varier au cours de l'histoire, mais on peut au moins situer le territoire primitif d'Ammon, Moab et Edom.

 

- Ammon a occupé primitivement le cours supérieur du Yabboq, profitant des possibilités agricoles de cette vallée. Le capitale du royaume des fils d'Ammon est Rabbat-Ammon (aujourd'hui : Ammân) qui se trouve dans la partie supérieure de la vallée.

 

 - Moab avait comme frontières à l'ouest la mer Morte, au sud le wadi Zéred, à l'est le désert et au nord le cours de l'Arnon (Nb 22,36). En fait, la frontière nord sera très mobile au cours de l'histoire du royaume puisqu'il semble que les Moabites se soient étendus jusqu'à la vallée du Jourdain, à la hauteur de Jéricho, car cette région a porté pendant un certain temps le nom de "steppes de Moab" (Nb 22,1 ; Dt 34, 1.8).

 

- Edom, qui ne deviendra un royaume qu'à une époque tardive (IXè s. avant J.C.) se trouve au sud de Moab, séparé de ce pays par la vallée du wadi Zéred. A l'ouest le territoire d'Edom était limité par la Arabah; à l'est et au sud ce pays s'ouvrait sur le désert.

 

Au terme de cet aperçu nous avons parcouru les grandes régions du pays occupé par les tribis d'Israël. Cette présentation n'est pas exhaustive, mais elle peut suffire pour avoir une vision d'ensemble du pays de Canaan qui s'appellera Palestine à l'époque romaine.

 

 

ANNEXE : LE CLIMAT PALESTINIEN

 

 

Le climat de la Palestine est déterminé par deux facteurs principaux:

 

- la position de la Palestine à l'angle sud-est de la Méditerranée, là ou le désert et la mer sont le plus proches l'un de l'autre;

 

- la division du pays en lignes de relief à orientation générale nord-sud.

 

La situation de la Palestine place celle-ci au carrefour des influences opposées de la mer et du désert. Normalement l'influence de la mer est plus forte dans la partie ouest du pays, mais il peut arriver que l'air sec du désert enjambe les collines de Judée et se fasse sentir dans la plaine côtière.

 

Le jeu des influences opposées de la mer et du désert est en étroite dépendance des traits du relief qui vont du nord au sude, c'est à dire parallèles à la côte.

 

 

 

 

 

                 

 



09/02/2007
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