Origine et signification de la croix dans la christianisme ancien
ORIGINE DE LA SIGNIFICATION DE LA CROIX DANS LE CHRISTIANISME ANCIEN
par
Arthur
De nos jours la croix est devenue la représentation du sacrifice et de la mort du Christ. Mais dans les premiers siècles, elle était le symbole de la Résurrection comme la tradition orthodoxe nous le confirme. Voici ce qu’en dit l’ésotériste Robert Ambelain : « Du point de vue purement ésotérique, la croix exprime l’idée de rayonnement. Elle est l’image des radiations émanées d’une source lumineuse (il n’est que de cligner des yeux devant une étoile, une flamme, une lampe, pour le constater.) C’est aussi celui du silence, le doigt (vertical) posé sur la bouche (horizontale). En même temps, elle est l’image de la destruction. On déchire instinctivement en croix de papier, une lettre, qu’on désire détruire. Par cette séparation en quatre fragments, la croix symbolise bien la dispersion de l’unité originelle en quatre modalités inférieures différentes, les quatre éléments matériels : feu, air, eau, terre. Concluons alors que la croix est le symbole de la Lumière Purificatrice ou Dissociatrice, selon le sujet qu’on soumet à la sa puissance. Symbole de lumière, elle sera alors contraire à tout ce qui est nocturne, ténébreux. Mais par contre, elle sera le paradigme emblématique de tout ce qui a ladite lumière comme but. La croix barre la route et disperse les forces obscures. Elle illumine, guide et soutient le pèlerin de l’idéal. La valeur de la croix a été exploitée dans de nombreuses cultures préchrétiennes, notamment à Babylone et en Egypte. Mais cependant c’est au sein de la tradition chrétienne des premiers siècles que sa richesse est pleinement révélée. C’est au IIe siècle qu’elle apparaît dans l’art chrétien. Considérée dans les premiers siècles comme un symbole de puissance divine, la croix faisait référence à la gloire du Christ. Les premiers disciples de la Voie lui attribue le pouvoir de purifier et d’ouvrir la conscience aux réalités supérieures, à celles de l’amour. Le signe de croix sur le nouveau baptisé à pour effet de défendre le baptisé contre le démon. La croix revêtit ainsi très vite une puissante valeur d’exorcisme. Déjà au IIe siècle, saint Justin écrit : « le Démon obéit à qui le chasse en prononçant le Saint Nom de Jésus, et trace le signe de la Croix ». Au IVe siècle saint Athanase déclare que « le signe de la Croix a la vertu de confondre tous les secrets de la Magie, et de réduire à néant ses funestes beuvrages.
Que quelqu’un en fasse l’expérience, il verra de lui-même avec quelle terreur les démons s’enfuient à ce signe et à ce Nom. » D’après la recherche historique nous savons que les premiers chrétiens se tatouaient sur le front des croix, pour éloigner le mauvais sort. Les croix et les crucifix dégagent une impressionnante énergie, qui a été popularisée dans l’art et plus près de nous dans le cinéma. Un crucifix béni par un prêtre est un efficace support pour les forces christiques en raison de la bénédiction reçue. Il permet ainsi aux forces sublimes libérées par la crucifixion de Jésus sur le mont Golgotha de se focaliser et d’imprégner l’endroit où le crucifix est placé. Ainsi les forces d’amour sont répandues dans l’atmosphère de la pièce alors que les forces négatives sont alors exorcisées. Saint Augustin l’un des Pères de l’Eglise, nous apprend que même les païens faisaient de formidables prodiges avec ce signe… Il dira à propos de la croix : « Ils ne sont pas entrés parmi nous, mais c’est la puissance de Dieu qui se fait sentir à cette occasion, en ce Signe. » Il est dommage que beaucoup de contemporains ignorent tout de ce puissant talisman dont la puissance ne vient pas d’une quelconque magie, mais de Dieu. Au lieu de porter des pentacles magiques dont certains sont noirs consacrés à la bête, sans que le porte ne le sache, les Hommes devraient se tourner vers la Tradition qui est porteuse de Lumière et non de Ténèbre.
Pour ce qui est de la croix celtique, sa symbolique est immensément riche, nous y consacrerons un article à part entière. C’est un fort symbole et une peut être considéré comme une clef de connaissance ésotérique. Dans le Mormonisme, la croix n’est pas représentée, car il est considéré que le Christ est vivant, que chaque Saint des Derniers Jours porte en lui le Christ, et qu’il n’est donc pas nécessaire d’avoir sur soi le signe de sa mort. Le Mormonisme privilégie par Révélation la vie du Christ et le caractère immortel de sa divinité. C’est ici l’un des traits de l’Evangile Rétabli, et en cela, c’est un retour aux sources, car dans les premiers temps du Christianisme, la croix n’était pas employée pour représenter le Maître de Galilée. Cela étant dit, cela n’enlève rien au caractère symbolique et mystique de cet objet, pour les autres traditions et dans le cadre du Graal, la croix doit être considérée comme l’expression d’une clef de compréhension du Mystère.