Critique historique de la Bible - Essai
LA CRITIQUE
DE LA
CRITIQUE HISTORIQUE
Essai par Wolfgang von Shönfeld
Pseudonyme regroupant un cercle d'intellectuels et de scientifiques dans la mouvance romantique lançant un appel aux chercheurs
" L'Histoire n'est pas une science exacte. "
Parmi les érudits, notamment d'origine chrétienne, il est d'usage de distinguer plusieurs sources dans les textes bibliques, élohiste, deutéronomiste, yahviste, etc... La méthodologie employée se nomme "la critique historique", mais cette critique s'érige en dogme, où les savants peuvent se livrer à toutes sortes d'interpétations, bâtissant des édifices intellectuels "logiques", mais sans aucune preuve, nous sommes dans une position similaire à celle des penseurs grecs de l'Antiquité, qui édifiaient des systèmes sans expérimenter, et l'on disait tout et n'importe quoi sous couvert de logique, par exemple le système cosmologique de Claude Ptolémée est un pur édifice de logique, mais il ne rapporte pas la réalité, seulement la pensée de son auteur appliquée au Cosmos. N'en est-il pas de même en archéologie biblique?
Pour le Professeur Meyer Waxman de l'Université de Chicago, les critiques qui construisent des hypothèses et des théories cherchant à attribuer au judaïsme, à certaines périodes de son évolution, des traits en contradiction avec les traditions, sont, au mieux, de valeur douteuse.
Nous devons nous souvenir que l'histoire et les disciplines annexes ne sont point des sciences exactes comme la physique ou l'astronomie, un grand nombre de théories historiques, même appuyées sur des découvertes archéologiques, sont basée sur des interprétations et des suppositions et, en tant que telles, restent des hypothèses et deviennent rarement des certitudes ou même des probabilités. Toutes ces inventions intellectuelles, ne peuvent en aucun cas, infirmer la tradition inhérente au Peuple Hébreu.
Si nous appliquons la méthode de la critique historique à des oeuvres littéraires célèbres, comme par exemple le roman gothique "Dracula" de Bram Stoker ou "Heinrich von Ofterdingen" de Novalis, nous y trouverons à l'instar de la Bible des styles différents, des anomalies littéraires qui semblent démontrer la présence de plusieurs auteurs, alors que nous savons que Bram Stoker ou Novalis sont bien les pères de leur roman respectif.
Par cet exemple, nous pouvons démontrer en développant cette piste soulevée par ce fait, la faiblesse de la critique historique appliquée à la Tora, et aux écrits bibliques. Cette théorie ne prouve rien, ne démontre rien, si ce n'est la fabuleuse capacité de l'esprit humain à imaginer des concepts et des théories à partir de ce qui semble être des voies oubliées pour ce qui est de la Bible.
Par ailleurs, combien de spécialistes de la Bible ignore tout des traditions cabalistiques, qui attribuent à la Bible une unité depuis le premier mot au dernier, qui en fait une sorte d'équation mathématique qui en plus se tient, c'est la question que pose avec beaucoup de pertinence André Chouraqui. Bien souvent ces spécialistes ignorent consciement ou inconsciement un point essentiel de l'enseignement hébraïque : "Malheur à qui s'attache au sens littéral".
De même qu'il y aurait de soi-disant rapport entre différentes parties du texte biblique, il existe des rapports numériques troublants entre ces même parties, qui attestent l'unicité du texte biblique, et semblent mettre à la lumière un "mystère" de ce même texte. Car pour établir pareilles concordances, il faudrait des ordinateurs extrêmements puissants, qui puissent assurer au texte une intelligibilité certaine et une harmonie arithmétique absolue. Les sages de la tradition juive, indiquent que le texte a un sens dans la parole mais aussi dans le nombre.
Tout ceci à toujours été ignoré des "spécialistes" de la Bible, soit par ignorance, soit par antisémitisme, soit par indiférence, soit par mépris pour la tradition juive.
Voici un exemple simple de ce que les érudits ignorent délibérement, pour assurer à leur théorie une assise sûre:
Le chiffre 7 joue un rôle prépindérant dans la Bible, le nom d'Elohil revient 7x5 fois = 35 fois dans le récit de création. Le mot Eretz revient 7x3 = 21 fois, le terme "ciel" 7x3=21,
le terme "tov" (bien) 7 fois, le 7e paragraphe du texte hébreu correspond au 7e jour, etc.
Le récit de l'Eden est rempli des mêmes harmoniques, les noms de l'homme "ish" et de l'humain "adâm" sont répétés 7x4 = 28 fois; la femme "isha" 7x3 = 21 fois, les mots de la racine "akhal" manger reviennent 7x3 = 21 fois.
L'histoire de Joseph compte 7x64 = 448 versets et le volume tout entier 7 x 7 + 1 = 50 chapitres. L'analyse peut être poussée dans les détails les plus intimes de l'oeuvre, si la critique à raison, ces concordances ne pourraient exister, c'est ici une donnée très importante, soulignons encore une fois que ces concordances numériques sont extrêments complexes, là est la véritable piste que devrait explorer les spécialistes, et non se conforter dans un intellectualisme de salon où l'on veut faire non pas triompher la vérité, mais sa vérité, sa théorie personnelle pour se faire plaisir.
Nous appelons tous les chercheurs de bonne volonté à faire sortir la science biblique du "dogme" pseudo-scientifique et de complaisance intellectuelle dans laquelle elle est enfermée et de lui rendre sa liberté, afin qu'elle puisse réellement contribuer au progrès de la Pensée et à l'éclaircissement du mystère que constitue les écrits sacrés.
Wolfgang von Shönfeld