Le Titanic le paquebot de rêve
LE TITANIC LE PAQUEBOT DE REVE
L'aboutissement d'une époque qui avait foi en la technologie
par
Le Titanic fut l'aboutissement de la technologie et des connaissances de la fin du XIXe siècle, et de la foi dans le Progrès et la Science, qui devait donner à l'Homme la maîtrise des éléments. On disait que même Dieu en personne ne pourrait pas le couler, et pourtant, le dimanche 14 Avril 1912, quelque part dans l'Atlantique Nord, ce merveilleux navire, magnifique et grandiose, sombrera victime d'un Iceberg, et entraînant avec lui plus de 1 500 personnes.
Nous n'exposerons pas ici l'histoire dramatique de ce géant des mers, mais nous allons passer en revue ses caractéristiques techniques, et ses innovations, qui en firent le plus beau navire ayant jamais pris la Mer.
La Merveille des merveilles qu'était ce paquebot, constitue une nouvelle étape dans le gigantisme, il déplace 46 000 tonnes, et il est long de 270 mètres ce qui est considérable, même de nos jours.
Le Titanic est mis en chantier le 31 juillet 1909, il bénéficie de toutes les connaissances nouvelles acquises par la science de la fin du XIXe siècle, mais aussi du revers de la médaille : une confiance excessive dans les techniques qui fait oublier la prudence et la sécurité.
Ce somptueux vaisseau avait deux jumeaux, des « sisterships » le l'Olympic et le Gigantic, ce dernier changera de nom en Britannic. Mais le Titanic dans sa décoration intérieur est le plus beau des trois, on reconnaît également le Titanic au fait que son pont promenade est couvert, ce qui n'est pas le cas des deux autres navires. Le Titanic est lancé le 31 mai 1911 et achevé en mars 1912. C'est l'architecte naval Thomas Andrews qui est le père de ce paquebot d'un genre nouveau. Ces trois navires apparaissent comme de formidables réussites, jamais dans l'histoire de l'Humanité, ont avait construit pareils vaisseaux. La coque possède même un double fond qui doit permettre à ces géants des mers, de résister à un talonnage ou à un échouage. Et la coque est divisée en quinze compartiments par quinze cloisons étanches. Ce qui fera dire que le Titanic est insubmersible.
Les lignes du Titanic avaient été pensée avec intelligence et raffinement, il lui donnait cette impression d'élégance, de puissance, de charme, d'harmonie, que tous les conteporains avaient ressenti en l'observant. C'était vraiment un navire exceptionnel du point de vue de son architecture.
La fermeture des portes étanches s'effectue depuis la passerelle par commande électrique, de plus, huit pompes offrent une capacité d'évacuation de l'eau à raison de 400 tonnes à l'heure. Jamais un navire n'avait été équipé de tels systèmes de sécurité. Pourtant, ces systèmes avaient des failles, par exemple, les quinze compartiments ne seront pas fermés en haut, et c'est cela qui causera la perte du Titanic, l'eau passant de l'un à l'autre, comme dans des vases communicants. Lors du naufrage, les pompes par contre, seront très utile, et permettront de gagner quelques précieuses minutes, pour sauver des vies.
Le Titanic est rempli d'innovations techniques, le système de navigation est dernier cri, à la pointe des techniques de l'époque. Il possède compas, barre, table traçante, loch. En outre, il dispose même d'un appareil de détection acoustique d'obstacles sous-marins, ce qui est exceptionnel à l'époque. La protection contre l'incendie est maximale, des détecteurs de fumée et de chaleur sont présents dans tous les endroits sensibles du navire, le tout en relation avec un service de sécurité, capable d'intervenir en tout lieu du navire, et dans les délais les plus brefs. Le Titanic est semblable à une grande ville avec son service de pompiers…
Le Titanic comme son jumeau l'Olympic, possède également une installation de TSF de type Marconi, de grande puissance émettrice. Cette installation est située sur le pont des embarcations bâbord, à la suite des chambres des officiers. Deux opérateurs assurent une écoute permanente, et obtiennent des nouvelles.
L'installation téléphonique à bord est des plus modernes, le système est double. Il comporte en premier lieu un « central navigation ». Ainsi la passerelle est reliée à tous les centres vitaux du navire. Le système intérieur téléphonique, comporte pas moins de 50 lignes, il permet aux cabines de luxe de communiquer avec les différents offices du Titanic : bar, restaurant. Les offices sont eux-même reliés à la boulangerie, aux cuisines et à la boucherie.
Le Titanic est équipé de plusieurs cuisines, la principale est située sur le pont C et dessert les salles à manger de première et deuxième classe. La vaisselle comprend 10 000 pièces spécialement fabriquées par la société Goldsmith et Silversmith, pour la société White Star Line qui possède le Titanic et ses jumeaux. Il y a aussi à bord 21 000 fourchettes, cuillères, couteaux et ustensiles divers.
Le Titanic possède également la climatisation, qui a fait l'objet d'étude très poussées, chaque locaux possède un chauffage à air chaud. Le raffinement est poussé à l'extrême. Par exemple, les constructeurs ont tenu compte des différentes habitudes des clients de chaque pays. L'expérience prouve que les Anglais ne peuvent supporter pendant la nuit la température élevée appréciée par les Américains originaire des Etats du Sud. Les cabines par conséquent, sont-elles dotées de radiateurs électriques supplémentaires réglables à volonté.
La ventilation est soignée, sur le Titanic une nouvelle innovation, les énormes manches à air qui encombrent les autres navires, n'existent pratiquement plus sur le Titanic, remplacé par des ventilateurs actionnés par des moteurs électriques. Enfin, toutes les cabines à l'exception des cabines intérieures, et tous les locaux, reçoivent un éclairage direct du soleil assuré par l'un des 2000 fenêtres ou hublots ! Du jamais vu dans l'histoire de la marine.
L'éclairage intérieur est assuré par 10 000 ampoules… L'énergie électrique consommée par le Titanic dépasse celle d'une ville moyenne des années 1900. Elle est fournie par 4 dynamos d'une puissance de 400 kilowatts, située sur le pont supérieur, largement au-dessus de la ligne de flotaison.
Note :
Voici un site très complet sur le Titanic dont nous donnons ici le lien, ouvert sur le projet de reconstruction de ce Paquebot de rêve, qui n'a pas cessé de hanter les mémoires. Pour prendre connaissance de ce projet titanesque, toutes les informations se trouvent ici :
http://perso.orange.fr/titanic/
Projet de reconstitution du Titanic, le Titanic 2000+ tous les détails sont dans le site dont l'adresse est indiquée au-dessus de cette image.
Le R.M.S. Titanic
Analyse Chronologique du naufrage
Le 14 avril 1912, deux jours après l'appareillage, cinq ans après le souper au cours duquel était né le rêve, la température chute dramatiquement. Le navire approche de Terre-Neuve. À ce moment, le Titanic fend l'Atlantique Nord à une vitesse de 22 noeuds, soit 700 m à la minute.
23h40 : la nuit de dimanche le 14 avril 1912, les veilleurs Fleet et Lee dans la hune du grand mat se penchent en avant, les yeux écarquillés, un iceberg sort de la brume droit devant à environ 600 mètres de la coque. Fleet se tourne et sonne trois coups de cloche
Il prend le téléphone et appelle l'officier Murdock : "Iceberg droit devant".
"Merci", répond Murdoch.
Avant même de raccrocher, l'officier commande : "La barre à bâbord toute".
L'homme de barre tourne au maximum la barre à bâbord. Simultanément, Murdoch actionne le transmetteur d'ordres : "Stoppez les machines, en arrière toute" et commande la fermeture des cloisons étanches.
Après de longues secondes d'attente, le Titanic finit par se déplacer à bâbord, mais il va trop vite, il tourne très lentement. L'impact est inévitable.
23h45 : c'est l'impact. Le Titanic heurte un iceberg qui déchire la coque du navire sur plus de 90 m de long. L'iceberg éventre les 6 premiers compartiments étanches faisant pénétrer de l'eau en grande quantité. De nombreux morceaux de glace tombent sur le pont en face de la timonerie.
Le capitaine se lève au moment de l'impact et va voir ce qui ce passe à la passerelle. Il questionne l'officier Murdoch.
"Qu'est-ce qui c'est passé" ?
"Nous sommes entrés en collision avec un iceberg".
"Commandez la fermeture des cloisons étanches".
"C'est déjà fait", dit l'officier Murdoch.
Smith se tourne vers l'officier Boxhall et dit : "Allez inspecter les dégâts".
Il fait reprendre la marche avant lente. Il jette un coup d'oil sur l'habitacle de la timonerie et voit que l'indicateur d'assiette affiche une inclinaison de 5° sur tribord. Le capitaine fait alors à nouveau arrêter les machines.
0h00 : Smith se rend auprès du radio Phillips, il l'interrompt alors qu'il transemttait des messages aux familles des passagers et lui dit : " Lancez des C.Q.D a tous les navires qui pourront nous entendre, nous sommes entrés en collision avec un iceberg et nous coulons à pic. Notre position est 41o441Nord 50o241Ouest ".
Peu après, la station télégraphique de Terre-Neuve reçoit le message suivant: " Avons touché iceberg. Sommes fortement endommagés. Accourez. Aide. "
À ce moment, Boxhall revient de son inspection. Tout semble en ordre. Smith, douteux lui demande de faire une inspection plus approfondie avec l'ingénieur en chef Thomas Andrews qui est sur le navire.
0h15 : Ils remontent à la passerelle le visage sombre et Andrews prend la parole : "Avec l'ampleur des dégâts, le Titanic en à pour une heure - une heure et demi à flotter, deux heures tout au plus". Le capitaine Edward Smith, un homme de mer expérimenté (à 62 ans, il est le capitaine le mieux payé du monde), prend la décision de faire évacuer le navire. Andrews se retourne, affolé, vers Smith et lui rappelle : "Nous manquons de canots, il y a de la place pour seulement 1178 personnes sur 2227 passagers. Près de la moitié des passagers de ce navire sont condamnés à mort ".
Entre 0h15 et 2h17, plusieurs navires ont entendus les C.Q.D. de Phillips comme le Mount Temple qui se trouvait à 95 Km du naufrage, le Frankfurt qui se trouvait à 285 Km, le Bismark qui se trouvait à 130 Km, le Baltic qui, par chance, réussit à l'entendre vu qu'il se trouvait à 450 Km, le Virginian qui se trouvait à 315 Km et finalement le Carphatia qui part à toute vapeur après avoir capté un message
0h25 : Le Titanic envoie le premier S.O.S. de l'histoire maritime.
0h40 : les canots sont enfin parés pour l'évacuation.
0h45 : les hommes de bord reçoivent l'ordre d'avertir tous les passagers de s'habiller chaudement, de mettre leurs gilets de sauvetage et de sortir à l'extérieur. Ils font embarquer des passagers dans les canots de sauvetage.
Le premier canot est descendu. Il compte 65 places, mais seules 28 personnes montent à bord. Certain passagers regardent les premiers rescapés vers la mer en criant : " Eh ! Quand vous remonterez à bord, n'oubliez pas de montrer vos tickets ! " La catastrophe est inéluctable, mais la confiance règne encore. Un deuxième canot est mis à la mer avec seulement 12 passagers à bord. Bruce Ismay, le directeur de la White Star Line, prend place dans l'une des embarcations. Plus tard, il se justifiera en disant qu'il n'y avait plus de femmes ni d'enfants lorsqu'il a décidé de sauver sa peau...
Certaines personnes font néanmoins preuve de courage. Mme Straus refuse de quitter son mari, avec qui elle périra. Benjamin Guggenheim, après avoir enfilé son costume de soirée, monte sur le pont pour mourir, déclarant simplement: " Dites à ma femme que je me suis conduit dignement. "
La loi exigeait que l'ensemble des canots de sauvetage du Titanic offrent 962 places. Il en comptait 1178. Seulement, le navire avait à son bord 2220 passagers. Autre fait qui rend le naufrage encore plus dramatique : 472 des places disponibles n'ont pas été utilisées.
Lorsque le dernier canot s'est éloigné, vers 2 h du matin,
0h55 : commence la descente des canots de sauvetage. C'est alors que l'on lance les premières fusées de détresse, ce qui cause un moment de panique chez les passagers qui commencent à se rendre compte de l'ampleur des dégâts. Andrews va voir les préposés aux chaloupes, fou de rage, et leur dit : " Remplissez les chaloupes à leur nombre maximal, vous le savez qu'il manque de chaloupes ".
La mise à l'eau des canots
Les canots nos 5 et 7 ont été parmi les premiers à être mis à l'eau, du côté tribord. Sous la direction de l'officier Pitman, ils allaient être amarrés l'un à l'autre pendant la nuit.
Le canot no 6 s'éloigne du bateau. À son bord, il y a, entre autres, le major Peuchen, Molly Brown, la vigie Frederick Fleet et le maître de manouvre Hichens.
Le canot no 3 s'éloigne à son tour. Mais l'homme d'équipage et le barreur sont si peu expérimentés qu'ils reviennent accidentellement vers le paquebot en train de sombrer.
Le canot no 1, d'une capacité de 40 passagers, n'en contient que 12, dont le couple Gordon et 7 membres de l'équipage.
Les musiciens jouent sur le pont, près de l'entrée de la section première classe, du côté bâbord.
Le canot no 8 transporte 28 personnes, dont la comtesse de Rothes, qui sera plus tard au gouvernail.
Avec 56 personnes à son bord, le canot no 9 s'éloigne à tribord.
Des fusées de détresse sont lancées à partir du pont tribord.
Le canot no 12, à bâbord, transporte 40 femmes et enfants, en plus de 2 marins. Quand l'embarcation rejoint finalement le '' Carpathia '', venu porter secours, elle compte à son bord plus de 70 personnes.
Le canot no 14 déjà plein, un groupe de passagers cherchent à sauter dans l'embarcation. L'officier Lowe tire dans les airs pour rétablir l'ordre.
Le canot no 10 s'éloigne du côté bâbord. Il s'amarrera plus tard aux canots nos 4 et 12 ainsi qu'au canot D1.
Le canot no 16 est prêt pour la mise à l'eau, avec 56 personnes à son bord.
Le plus chargé des canots de sauvetage, le no 11, part du bateau, transportant environ 70 passagers.
Réunissant 64 personnes à son bord, le canot no 13 vient d'être mis à la mer. Des remous causés par le déséquilibre du paquebot forcent le maître de manouvre à éloigner rapidement l'embarcation.
Les passagers et l'équipage continuent de s'agglutiner sur la poupe, au fur et à mesure qu'elle s'élève au-dessus de l'eau.
Le canot C est descendu avec 39 personnes à bord, dont Bruce Ismay, président de la White Star Line.
Le canot no 2, mis à l'eau près du pont à bâbord, s'éloigne en transportant 25 passagers. Sa capacité est de 40 places.
On refuse à John Jacob Astor l'accès au canot no 4. Il dit aurevoir à son épouse qui a pris place dans l'embarcation avec d'autres dames riches et leurs femmes de chambre.
Plus de 1500 personnes sont encore sur le bateau lorsque, vers 2 h, le canot D est prêt à être mis à l'eau, avec 44 femmes et enfants à son bord. Pour éviter une émeute, les hommes d'équipage forment un cordon et l'officier Lightroller menace la foule avec un revolver.
Les hommes d'équipage tentent de dégager le canot B du toit des appartements des officiers. L'embarcation tombe sur le pont, à l'envers, et part à la dérive, servant de bouée à 28 hommes.
Le canot A, aussi placé sur le toit des appartements des officiers, reste à la surface alors que le paquebot s'engouffre dans l'océan. Plus d'une douzaine de naufragés grimpent à bord du canot à moitié rempli d'eau.
vers 2h00 : les 16 canots de sauvetage sont occupés de passagers et s'éloignent. L'orchestre joue toujours sur le pont et 1500 personnes se trouvent alors encore sur l'épave. Ils périront tous.
2h18 : les passagers entendent des craquements entre la 3e et la 4e cheminée quand, tout à coup, le navire se coupe en deux. Plusieurs passagers sont tués lors de la coupure. La partie avant coule faisant redresser la partie arrière.
2h20 : la partie arrière coule aspirant plusieurs passagers sous l'eau. Plus de 1500 personnes sont condamnées à se noyer dans l'eau glaciale de l'Atlantique-Nord. Plusieurs passagers demandent aux commandants des canots de se rapprocher du lieu du désastre pour aller chercher leurs maris ou leurs femmes qui ne sont pas encore morts. Certains matelots, traumatisés par le naufrage refusent de bouger d'un seul pouce. Un canot se rend sur les lieux et réussit à sauver 9 personnes d'une mort certaine.
4h10 : Une lueur d'espoir surgit, les naufragés se réveillent et voient un navire apparaitre dans cette matinée magnifique, c'est le Carphatia qui est finalement arrivé sur le site du naufrage. Les canots 4, 10, 12 et B arrivent en premier mais à la dernière minute, le radeau B est laissé à la dérive. Les canots 14, D et A prennent le radeau B au passage et se rendent au Carphatia. Les autres canots arriveront plus tard dans la matinée.
Des 868 survivants, 711 ont été rescapés par le Carpathia, arrivé sur les lieux du drame vers 5 h du matin. L'équipage de ce navire a mené une opération de sauvetage qui a duré sept heures. À propos de l'horreur du spectacle qui s'offrait à ses yeux, une survivante dira : "Il y avait les cris, les appels à l'aide de gens qui couraient... Nous pensions que rien, jamais, ne pourrait être pire que ces cris. Mais, après, il y a eu le silence... Le silence de la mort... "
Après le départ du Carphatia en direction de New-York avec les survivants du Titanic, le Birma, le Californian et le Mount Temple explorent les lieux du désastre. Pas un corps ne flotte à la surface, aucun débris (ils furent sans doute emprisonnés par la banquise formée pendant la nuit du naufrage). Le Carpathia arrive le 18 Avril à New-York. Ils descendent les canots de sauvetages et vont les porter au bassin no 42, où le Titanic devait accoster.
Source :
Le film Titanic de James Cameron (1997) est la reconstitution du paquebot la plus aboutie. Le réalisateur à réussi à en reconstituer l'ambiance et tous les détails, dans les appartements, les cabines, chambre des machines, etc. Un film à voir pour se plonger dans le climat du plus beau paquebot jamais construit.